Cameroun: il découvre qu'il n'est pas le père des enfants lors des obsèques de sa femme

Bagarre Dans Eglise.png Bagarre entre deux hommes (image d'illustration)

Thu, 11 Jul 2024 Source: Cameroon Tribune

Au Cameroun, un homme fait l'amère découverte de l'infidélité de sa femme, quelques semaines après la mort de cette dernière. Celle qui vivait avec lui dans son domicile conjugal depuis 10 ans, a une autre famille ailleurs avec les mêmes enfants. En d'autres termes, la jeune femme naviguait entre deux eaux depuis des années, sans se faire prendre. La madré!

A la levée de corps de sa compagne vendredi dernier, Gervais M. a appris qu’il n’était pas le père des deux enfants qu’elle a laissés.

Un clash à la morgue qui fait venir le central n°2. Scénario vécu par divers témoins ce vendredi 5 juillet à Logbaba (Douala III). Cause du problème, la découverte d’une infidélité dont l’auteure présumée est décédée. De fait, c’est à sa levée de corps que le clash a eu lieu. De sources policières, Charlotte N., née en 1989 et morte le 4 juin dernier de suites de maladie, a vécu 11ans avec Gervais M., 34 ans, comptable, qui l’a dotée en 2020. La dame, qui tenait un salon de coiffure, a eu deux enfants avec son compagnon. Ou, peut-être pas.

Le couple habite Nyalla, lieudit « Rails », quand Charlotte tombe malade. Puis, finalement, décède. La sœur aînée de Gervais propose de récupérer les enfants, une fille de 10 ans et un garçon de 8 ans, certaine qu’elle en prendra mieux soin que leur père. Mais la famille de la défunte demande, elle aussi, à les prendre. Et finalement les a. Viennent ensuite les préparatifs des obsèques. C’est la famille de Charlotte qui abrite les réunions, officiellement parce que Gervais n’a pas assez d’espace chez lui.

Ce 2 juillet, l’homme et sa sœur sont appelés chez la mère de Charlotte à Pk 11, lieudit « Mbenguè City » (baptisé ainsi parce que le coin a abrité, à une époque, de belles maisons). Maman Sophie, une quasi-septuagénaire dont Gervais s’est occupé d’une lourde maladie en 2022, leur dit en substance qu’elle ne les voit pas souvent aller dans leur village. La dernière fois, c’était en 2018, à la mort de leur mère. Par conséquent, conclut-elle, Charlotte sera enterrée dans son village paternel, et d’ailleurs à côté de son géniteur. Gervais prend mal la chose, mais sa sœur le calme. L’essentiel, dit-elle, c’est d’accompagner la défunte à sa dernière demeure.

Plus tard, la belle-famille demandera une participation financière – montant non révélé – à Gervais, outre le cercueil et les frais de morgue déjà à sa charge. Il est aussi attendu de lui qu’il s’occupe de la production du programme des obsèques. Chose qu’il refusera après avoir appris que sa compagne serait inhumée ailleurs que chez lui…

Vendredi, jour de la levée de corps, la mère de Charlotte est inconsolable. Gervais aussi. Maman Sophie est à un moment sortie de la morgue et soutenue jusqu’au corbillard. Là, elle avise une nièce et lui dit en substance, un doigt pointé vers Gervais : « Va lui dire que comme ma fille est morte, c’est fini. Les enfants qu’elle a laissés ne sont pas les siens. Leur père est d’ailleurs là ». L’homme serait un cadre dans une grosse entreprise…

La tristesse cède la place à la colère chez Gervais quand la nouvelle lui est portée. D’où le clash. Là encore, c’est sa sœur qui le calmera. D’autres éclats de voix surviendront lors de la veillée vendredi soir à Edéa, entre membres des deux familles. Le lendemain, c’est le bouquet, dans ce village de l’arrondissement de Pouma où l’enterrement a été prévu. A un moment des obsèques ce samedi, Gervais M. est bloqué par quelques beaux-parents. Il n’assistera pas à l’inhumation de sa compagne. Pendant qu’il est retenu, un des siens lui pointe quelqu’un à distance, qui a été présenté la veille à la morgue comme le père des deux enfants de la défunte. Ce « père », lui, accompagne Charlotte à sa dernière demeure…

Aux dernières nouvelles, Gervais, qui n’est plus en contact avec les enfants depuis vendredi, compte porter l’affaire en justice. Et prévoit de faire des tests Adn.

Source: Cameroon Tribune