Une série de raids militaires a été menée dans la région du Nord-Ouest du Cameroun, ciblant des repaires séparatistes et entraînant la mort de plusieurs combattants d'Ambazonia.
Les opérations, menées par l'armée camerounaise au cours de la semaine dernière, ont visé des repaires de séparatistes à Bamenda et à Big Babanki, des zones où les activités séparatistes sont particulièrement répandues.
À Bambui, situé à quelques kilomètres seulement du siège régional de Bamenda, environ 13 combattants d'Ambazonia ont été tués lors d'un assaut lancé par l'armée sur leur repaire.
De même, à Kedjom-Keku, également connu sous le nom de Big Babanki, les soldats ont affronté les forces séparatistes, entraînant la mort de plusieurs combattants.
Cette intervention militaire fait suite à l'escalade de la violence et des menaces posées par les combattants d'Ambazonia, qui harcèlent, enlèvent contre rançon et tuent des étudiants, des enseignants et des résidents vivant à proximité de ces camps.
Le 19 mai 2023, des combattants séparatistes ont ouvert le feu sur un groupe de femmes âgées qui protestaient contre une taxe imposée. Cette taxe, imposée par le Conseil de gouvernement de l'Ambazonie (AGovC), une faction séparatiste basée dans la diaspora, exigeait des cotisations mensuelles de 10 000 FCFA pour les hommes et de 5 000 FCFA pour les femmes à titre de "taxe de libération". Les femmes ont été retenues en otage pendant plusieurs heures et ont été torturées.
Les récents raids militaires visaient non seulement les combattants séparatistes, mais également à démanteler leurs infrastructures et leurs activités qui ont déstabilisé la région.
À Bamenda, les activités des séparatistes ont causé des ravages parmi la population, avec des cas fréquents d'enlèvements, de torture et d'extorsion. De plus, la récente découverte d'un engin explosif improvisé (EEI) près du rond-point City Chemist à Bamenda a renforcé les inquiétudes en matière de sécurité.
Bien que l'engin ait été retiré par l'armée avant de causer des dommages, sa présence souligne la menace persistante posée par les groupes séparatistes opérant dans la région.
Outre les opérations menées à Bamenda et Big Babanki, l'armée camerounaise a lancé des attaques dans d'autres zones des régions anglophones, notamment à Jakiri, où au moins deux combattants ont été tués.