Dans le paysage politique camerounais, l'émergence de l'Alliance pour une transition politique (ATP) représente une troisième voie, recherchant l'unité au sein de l'opposition. C'est ce que révèle une enquête approfondie menée par Jeune Afrique, qui met en lumière les défis et les ambitions de cette nouvelle coalition.
L'ATP, initiée par Olivier Bilé, attire l'attention des acteurs de l'opposition grâce à ses consultations inclusives. Outre Bilé, des personnalités telles que Cabral Libii, Denis Émilien Atangana, ou encore Elimbi Lobe se sont engagées dans cette démarche. Cependant, malgré leur nombre, la faiblesse des formations politiques représentées et l'incertitude quant à leur engagement final constituent des défis pour l'ATP.
L'ATP cherche à incarner une voie médiane entre le pouvoir en place et l'opposition radicale, adoptant ainsi une perspective centriste. Cependant, certains analystes remettent en question la viabilité de cette approche, la qualifiant de "peu réaliste" et soulignant son potentiel rapprochement avec le camp au pouvoir.
En revanche, l'Alliance politique pour le changement (APC), dirigée par Maurice Kamto, revendique ouvertement son opposition au régime en place. Malgré les tentatives du gouvernement de diaboliser ses membres, l'APC mobilise un soutien croissant, comme en témoignent les récents meetings de Kamto.
Alors que l'APC avance avec un projet de gouvernance ambitieux, l'ATP peine à définir une vision cohérente pour le pays. La compétition entre les deux alliances s'intensifie, mais la question demeure : laquelle réussira à devenir l'alternative crédible au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) au pouvoir ?
À un an des élections législatives et à vingt mois de la présidentielle, la compétition politique s'intensifie au Cameroun. APC et ATP rivalisent pour s'imposer comme la meilleure alternative, mais seul l'avenir dira laquelle des deux alliances remportera la bataille des coalitions. Pour le moment, les regards restent rivés sur cette lutte politique en pleine ébullition, comme le rapporte en détail Jeune Afrique.