D'autres civils ont également perdu la vie durant l'opération
Deux civils et quatre combattants séparatistes d'Ambazonie ont été tués dimanche 29 octobre dans la l’arrondissement de Lebialem, après que l'armée camerounaise ait tendu une embuscade à un groupe de combattants séparatistes, a déclaré un habitant à MMI.
L'échange de coups de feu aurait eu lieu entre 23 heures dimanche et 5 heures lundi autour de Malengha-Bechati, dans la subdivision de Wabane. Des militaires stationnés dans le village voisin de Besali auraient tendu une embuscade à un groupe de combattants séparatistes qui emmenaient des otages à moto dans leur camp d'Ewae.
L'attaque a fait quatre morts et une femme a été blessée sur place. "Tôt dans la matinée du lundi 30 octobre 2023, quatre corps gisaient au carrefour, et les militaires ont appelé la population à identifier les corps et à les ramasser dans la zone", a déclaré un habitant de Bechati à MMI.
Parmi les personnes tuées figurent deux civils des villages de Besali et d'Ewae, qui auraient été pris en otage par les combattants. Deux combattants séparatistes ont également été tués. Parmi ces victimes figure, un combattant populaire du village voisin d'Agong.
Deux autres combattants séparatistes, qui ont échappé à l'attaque avec des blessures graves, ont été retrouvés morts dans les villages de Bechati et Besali le mardi 31 octobre. MMI n'a pas pu vérifier de manière indépendante ce qui nous a été dit. Nous ne pouvons pas non plus dire si l'armée a enregistré des pertes dans la fusillade.
Les villageois n'avaient pas été témoins de tels tirs depuis plusieurs mois.
Selon la source, la plupart des villages de la subdivision de Wabane sont relativement calmes depuis des mois. Mais les villages continuent de subir des attaques sporadiques et des enlèvements de la part des combattants séparatistes qui se cachent toujours dans les villages voisins.
Le résident de Bechati a déclaré que la plupart des combattants tués lors de la récente attaque appartenaient à un groupe des Ambazonia Defence Forces (ADF) basé dans la subdivision de Batibo, dans le nord-ouest. Le groupe, contrôlé par un "Général Big Number", a continué à mener des attaques sur les villages de Lebialem.
Des rapports indiquent qu'ils ont forcé les hommes et les femmes de tous les villages du bas Mundani (subdivision de Wabane) à payer des taxes pour soutenir leur cause. Ceux qui s'y opposent sont soit kidnappés et leurs familles contraintes de payer des rançons, soit étiquetés comme "blacklegs" et tués.
L'habitant de Bechati, dont l'identité est cachée pour des raisons de sécurité, a déclaré que la fusillade "a provoqué la peur et des frissons".
