Cameroun : la famille d'un commandant tué demande des comptes à l'Etat

La famille d'un gendarme tué par balle la semaine dernière au Cameroun demande justice et une explication complète de la part des autorités.

Gislain Thierry Gansop, 33 ans, est décédé le 13 juillet 2024 d'une blessure par balle qui aurait été tirée par son commandant de brigade de la brigade de gendarmerie de Massok, division maritime de la Sanaga, région du Littoral, selon son frère Bertrand Mboudjeu.

M. Mboudjeu a déclaré à la Cameroon News Agency que la famille n'a appris l'incident que par les médias sociaux et n'a pas été en mesure de voir le corps ou de recevoir une explication claire de la part des autorités. Ils ont d'abord été dirigés vers la compagnie de gendarmerie Edea 1, où on leur a dit que le commandant n'était pas disponible.

« Il a répondu au téléphone lorsque nous l'avons joint directement », a déclaré M. Mboudjeu. « Il a confirmé la nouvelle et indiqué que le corps avait été transporté à la morgue de l'hôpital militaire de Douala. Il a ajouté que nous ne serions informés des détails qu'à l'issue de l'enquête ».

Une source de sécurité, s'exprimant sous le couvert de l'anonymat, a déclaré qu'un passant a été témoin de la fusillade et a été interrogé par les enquêteurs. La source a suggéré que l'arme de service du commandant, un pistolet automatique, pourrait avoir été déchargée accidentellement.

« Tout ce que nous attendons, c'est la justice et des informations pour connaître les véritables circonstances de la mort de notre frère », a déclaré M. Mboudjeu.

Certains membres de la famille soupçonnent un acte criminel et pensent que le tir pourrait avoir été intentionnel. Le commandant a été arrêté et est actuellement détenu à la compagnie de gendarmerie Edea 1, où l'enquête se poursuit.

Le commandant Gansop, qui avait neuf ans d'ancienneté dans la gendarmerie, était marié, avait un fils de deux ans et attendait un autre enfant.