Le 17 janvier 2023, le journaliste Martinez a été enlevé alors qu'il rentrait à la maison
Le 17 janvier 2023, le journaliste Martinez a été enlevé alors qu'il rentrait à la maison. Sa dépouille sera retrouvée quelques jours plus tard sur un terrain vague avec de nombreuses traces de tortures. L’ouverture d’une enquête par la commission mixte de la police et de la gendarmerie a permis d’arrête plusieurs cadres des services de renseignement camerounais dont le directeur général Leopold Maxime Eko Eko et le chef des opérations le lieutenant-colonel Justin Danwé. Depuis, l’affaire est confiée au tribunal militaire de Yaoundé à un juge qui mène l’instruction.
Depuis le décès de Martinez Zogo, sa famille est abandonnée. Les avocats qui se sont constitués pour la défendre ne perçoivent aucune rémunération. Samedi lors de l’émission « Les Dossiers noirs du Samedi », le journaliste et lanceur d’alerte J. Remy Ngono a indiqué que certains membres de la famille de Martinez Zogo ont lancé une cagnotte.
« Dans ce moment de tragédie inimaginable, chaque contribution compte. Aidez-nous à offrir un soutien vital à une famille brisée par la perte d'un père aimé, injustement arraché à la vie. Votre geste de solidarité peut apporter un peu de lumière dans l'obscurité de leur deuil. Ensemble, montrons que l'amour et la communauté peuvent triompher face à la tragédie. Participez en un clic. Chacun participe du montant qu'il souhaite. Tous les paiements sont sécurisés » , pouvait-on lire sur la plateforme.
Voici le lien de la cagnotte : https://www.leetchi.com/fr/c/harmonie-solidaire-martinez-zogo-1169641?utm_source=copylink&utm_medium=social_sharing
Les résultats de l’autopsie
De quoi est mort le journaliste camerounais Martinez Zogo ? Ce sujet ne semble pas intéressé la justice camerounaise puisque les personnes interpellées dans le cadre de cette affaire sont accusées de complicité de torture. Et pourtant l’autopsie réalisée par trois éminents médecins légistes camerounais indiquent clairement que le journaliste est décédé des suites des sévices qu’il a subis. Ce document dont certaines parties au procès n’ont pas accès remet en cause les versions selon lesquelles, Martinez Zogo serait en vie lorsque ces bourreaux l’abandonnaient. Le journaliste Remy Ngono qui a eu accès au document en fait lecture.
Certaines parties sont extrêmement choquantes. Les experts dressent une longue liste de sévices allant de la destruction du sexe Zogo, à l’arrachage de ses cheveux . Les bourreaux ont également arrachés les paumes des pieds et des mains du journaliste.
