Des promesses il y en aura beaucoup en cette période pré campagne électorale. L’élection présidentielle est elle-même prévue pour l’année 2025, occasion pour le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti au pouvoir, de remettre son trône en jeu.
Il y a quelques heures, nous avons reçu ce qu’on peut appeler une promesse titanesque faite au peuple camerounais : « En 06 mois, dès décembre 2025, nous remettrons en service la ligne de chemin de fer Douala-Nkongsamba avec embranchement Mbanga-Kumba.
Immédiatement, dès ma prestation de serment, j’ordonnerais les travaux de remise en état de la ligne de chemin de fer qui va de Douala à Nkongsamba passant par Mbanga, et de l'embranchement qui va à Kumba. Ces travaux vont durer six (06) mois.
Nous y mettrons deux navettes rapides qui y circuleront toute la journée afin de permettre aux populations de ces axes de se déplacer facilement vers Douala et d'écouler leurs produits agricoles. Certains compatriotes pourront habiter ces villes et travailler à Douala et vice-versa ».
Plus tôt il y a quelques jours, la même personne avait garanti ce qui suit : « Une injustice qui me fait toujours mal et que nous allons réparer sur 03 ans, à hauteur de 2 000 milliards de francs CFA, dès mon élection en 2025. J'avais fait pratiquement tout mon secondaire dans la ville de Sangmélima.
Et dans cette ville qui était celle originaire du président de la République, il y avait un lycée : le lycée classique et moderne de Sangmélima. La plupart des enfants, neveux et nièces des pontes du régime y faisaient leurs études. Ils étaient logés et nourris dans un internat gratuitement, aux frais de l’État.
Ils avaient comme tous les internes des lycées de cette époque, un suivi personnalisé et un encadrement. Des surveillants généraux d’internat, fonctionnaires leur étaient particulièrement affectés. Pendant ce temps, les enfants de cultivateurs étaient laissés à leur triste sort.
Ils se rabattaient dans les collèges y privés ou confessionnels payants et coûteux. Le parent cultivateur devait non seulement payer les frais de scolarité qui s'élevaient parfois à 50 000 francs d'anciens CFA mais aussi assurer la location d'une chambre et l'alimentation.
S'ils avaient plusieurs enfants scolarisés, c'était la galère totale. C'était lourd, très lourd au point où beaucoup d’enfants de parents villageois, souvent intelligents et brillants, face à la dureté de leurs conditions de vie, étaient obligés d'abandonner leurs études et rentrer travailler dans les champs avec leurs parents.
Une discrimination sociale insoutenable. C'est pourquoi, dans mon plan de redressement du Cameroun en vue de ma candidature à la présidence de la République, ces injustices seront réparées dans le cadre d'un programme de développement de 2 000 milliards de francs CFA, uniquement dédiés à l'accompagnement scolaire des enfants de parents vivant en zone rurale ».
Ce sont des promesses du candidat Me Christian Bomo Ntimbane qui rêve de remplacer Paul Biya au sommet de l'État.