Cameroun : le MRC furieux après la mort de son militant en prison

• Rodrigue Koufet est mort en prison

• Il était atteint du choléra

• Le MRC est sous le choc

CamerounWeb vous le rapportait. Rodrigue Koufet, militant du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) interpellé le 20 novembre 2020 et placé en détention à la prison de New Bell (Douala) est décédé ce jour du choléra. Le jeune homme accusé d’avoir participé à une marche pacifique était bien en forme avant son arrestation comme le montre la photo. Durant deux ans de détention, son corps a subi de profondes transformations liées aux mauvais traitements auxquels il a été soumis. Comme le montre d’ailleurs cette photo, bien que malade, faible et amaigri, il était toujours enchainé à son lit.

La nouvelle du décès du jeune militant du MRC a choqué les cadres du parti. Sosthène Médard Lipot dénonce un crime politique. « Crime politique ! Rodrigue Koufet, prisonnier d’opinion MRC, est mort ce jeudi à Douala des suites de choléra. Victime de traitements inhumains et dégradants, il meurt en martyr contre: la guerre civile au NoSo, les vols de la CAN et pour un système électoral consensuel », a-t-il déclaré.

Plusieurs militants du MRC arrêtés en marge de la manifestation pacifique projetée par Maurice Kamto en septembre 2020 ont été condamnés à de lourdes peines de prison par le tribunal militaire. Le porte-parole de Maurice Kamto, Bibou Nissack et Pr Alain Fogué le trésorier national du MRC font partie des détenus politiques encore en détention.

Pour l’heure Maurice Kamto ne s’est pas prononcé sur le décès de ce jeune militant de son parti. Avant la CAN 2021, il avait lancé les opérations pour exiger la libération des détenus politique.

Dans un discours prononcé sur un ton martial à Douala, Maurice Kamto mettait en garde le régime contre toute nouvelle forme de provocation.

« A plusieurs reprises je vous ai dit que la voix que nous avons choisi est et reste la meilleure. Changement dans la paix et par les urnes. Il y a certains desseins qui vous font croire qu'ils ont un autre chemin. Mais s'ils ont un autre chemin, qu'ils vous l'indiquent. Moi je vous indique le chemin que je connais et qui nous amènera jusqu'à a gare. Moi je n'ai pas d'armée, je n'ai pas de milices, je n'ai pas d'armes... Nous ne cherchons pas la bagarre, mais nous ne fuirons pas la bagarre. Que ceux qui veulent nous imposer la bagarre se prépare à la bagarre », a-t-il déclaré.