C'est une série de révélation faite par le lanceur d'alerte Boris Bertolt qui a commencé avec son premier acte ce jeudi. Il rapporte que le Ministre des mines, Gabriel Dodo Ndoké est impliqué dand une affaire de 94 milliards de Fcfa dans le cadre du projet minier de Mbalam.
Ci-dessous l'intégralité de son premier acte
C’est une affaire aux relents d’une mafia d’Etat. Qui mêle: affairisme, réseaux, corruption et gangstérisme d’Etat. Elle met en relief le jeu trouble, la perfidie et la roublardise du Ministre des Mines, Gabriel Dodo Ndoké dans le cadre du projet minier de Mbalam. Le Ministre des Mines étale à la face du monde ses appétits démesurés, son égo boursoufflé et son goût irréfragable pour le lucre et ses accointances avec un ennemi du développement du Cameroun.Pour comprendre l’affaire remontons à plusieurs années en arrière.
En date du 05 avril 2022, la société australienne Sundance Resources Ltd, a fait part à la communauté minière internationale ainsi qu’aux milieux d’affaires mondiaux, des évolutions positives des procédures judiciaires engagées contre l’Etat le Cameroun et l’entreprise chinoise AustSino dans le cadre de l’attribution du permis d’exploitation du gisement du minerai de fer de Mbalam en territoire camerounais d’une part.
Le communiqué de Sundance fait état de ce qu’une procédure en arbitrage a été ouverte en urgence à la Chambre de commerce internationale de Paris et que, à la demande de l’arbitre de la partie australienne, cette juridiction a émis une ordonnance provisoire interdisant à la République du Cameroun d’accorder des droits d’exploitation sur le gisement du minerai de fer de Mbalam à toute partie, à l’exception de la filiale camerounaise de Sundance dénommée Cam Iron.
L’affaire qui commence en 2010 avec l’attribution du permis d’exploitation, va éclater lorsqu’en 2018, le Cameroun, après avoir attendu des années le démarrage effectif des travaux d’exploitation du minerai de fer de Mbalam, l’opérateur australien s’est rendu à la bourse de Sydney et levé des fonds pour le développement du projet. Las d’attendre la concrétisation des promesses de l’australien, le Cameroun décide de ne pas renouveler le permis d’exploitation de la compagnie. C’est ainsi qu’elle se déporte en France aux fins d’initier une procédure d’arbitrage à la Cour internationale d’arbitrage de Paris.
Cette procédure porte principalement sur le non-respect, par le Cameroun, des dispositions du permis d'exploitation réputé avoir été attribué à Cam Iron pour le développement du minerai de fer de Mbalam début 2010. Depuis lors, par diverses manœuvres, l’opérateur australien Sundance et sa filiale locale, Cam Iron, cherchent à influencer la présente procédure, y compris à obtenir une ordonnance d'exécution en nature pour contraindre le Cameroun à émettre un décret présidentiel en vue de formaliser et donner plein effet au permis d'exploitation du minerai de fer de Mbalam.
En fait, Sundance, par le truchement de sa filiale locale, Cam Iron, a obtenu en 2012 une convention minière en vue de l’exploitation du gisement de fer de Mbalam. Par celle-ci, la société dispose de deux ans pour prouver ses capacités financières et techniques.
En 2014, au terme du délai imparti pour prouver son expertise technique et financière, Sundance étant toujours incapable de le faire, demande un délai additionnel à l’État, de même que sa participation massive à l’effort de construction. Cette requête a été couronnée par un accord de transition en 2015 à l’issue duquel Sundance doit faire la preuve de ses capacités financières et techniques.
En 2018, au terme du délai de grâce exceptionnel accordé à Sundance, ladite convention expire de plein droit. N’ayant jamais pu faire la preuve de ses capacités financières et techniques, Sundance est donc demeurée dans l’incapacité d’obtenir un permis d’Exploitation industrielle.
C’est ainsi qu’en décembre 2020, toute honte bue, après avoir échoué dans le développement du gisement de minerai de fer de Mbalam, Sundance décide d’attaquer le Cameroun à la Chambre de Commerce Internationale pour non attribution du permis d’exploitation de Mbalam, malgré l’évidente incapacité technique et financière dont la société a fait preuve durant 12 ans.
Les actes d’exploitation, notamment le permis d’exploitation du gisement du minerai de fer de Mbalam, ont donc expiré en 2018 et n’ont jamais fait l’objet de prorogation ni de renouvellement parce que, après des promesses non-tenues, Sundance avait déposé une demande de renouvellement du permis d’exploitation cette année-là, qui a expiré car, il avait atteint le nombre maximum d’extensions possibles en vertu du Code minier du Cameroun. Ce qui, de fait, entraîne un aveu d’incompétence de la part de Sundance et son partenaire, suite à la déchéance des droits constatée par les autorités minières camerounaises.