Cameroun : le PCRN menace d’en découdre avec Atanga Nji

Secoué par une crise interne, le PCRN a du reporter son congrès prévu à Kribi. Le parti dirigé par Cabral Libii suspecte le ministre de l’administration territoriale Paul Atanga Nji d’être derrière les difficultés que rencontre la formation politique. Invité dans l’émission 7Hebdo sur STV, Damien Makon du PCRN met en garde Paul Atanga Nji. Il rappelle au ministre que les militants du PCRN sont tout au long de la national N3 qui relient deux principales villes du pays et ils se feront écraser s’il le faut pour se faire entendre. Il donne également l’exemple de la Tunisie où le président a été contraint de prendre la fuite face à la contestation populaire.

« A monsieur Atanga Nji. Lorsque vous faites face à un parti politique dont l'essentiel des membres sont sur la nationale N et sur le rail qui relie les deux plus grandes villes du Cameroun, il faut savoir qu'à un moment on acceptera de se faire écraser et on arrivera là où on peut arriver même jusqu'au printemps arabe », a-t-il déclaré.

Le cadre du PCRN a également laissé entendre que les militants du parti sont prêts à en découdre et c’est Cabral Libii qui tente de les maitriser. Mais pour combien de temps encore.

Ce n’est pas la première fois que le PCRN de Cabral Libii opte pour des méthodes fortes. Lors des législatives de 2020, Cabral Libii a avoué acheter des bidons d’essence dans le but d’incendier un tribunal en cas de fraude.

Le président du PCRN a lors d'un point de presse tenu le 09 septembre 2020 à Yaoundé a avoué avoir ordonné l'achat de 10 bidons de carburant pour se préparer à mettre le feu au bâtiment du tribunal d'Eseka qui se préparerait à frauder le résultat des élections législatives dans cette partie du pays. Il poursuit en arguant que la révision du système électoral n'est pas la solution pour empêcher le parti au pouvoir de tripatouiller en sa faveur les résultats des élections. Il soutient que seul une insurrection comme ce qu’il a fait à Eseka peut bouger les lignes.

Plusieurs membres et cadres du parti de Cabral Libii sont souvent cités dans des infractions pénales allant du vol, à la cybercriminalité.