• Le Parc de Campo dans le Sud est exposé à une grande criminalité faunique
• 79 pièces d'animaux d'environ 558 kg ont été saisis des mains des braconniers
• Le gouvernement camerounais doit multiplier les efforts pour venir à bout de ce phénomène
Le parc de Campo fait les frais de cette menace pour la biodiversité.
l y a quelques semaines, selon des sources concordantes et généralement bien informées, des agents du ministère de la Forêt et de la Faune (Minfof) de l’arrondissement de Ma’an, dans le département de la Vallée du Ntem, région du Sud, ont mis la main sur une engeance de hors-la-loi qui transportait une cargaison de 79 pièces d’animaux, dont la masse avoisinait 558 kg. Il s’agissait des espèces animales appartenant aux classes A, B, C, à l’instar des céphalophes dorsalis ; cépha- lophes bleu, athérures, singes, mandrills et gigots de citatounga. S’il est vrai que les enquêtes se poursuivraient encore afin de percer à jour les voies par lesquelles ces braconniers ont eu accès au parc de Campo pourtant au contrôle des agents du Minfof, force est de reconnaître que ce phénomène prend de l’ampleur, au grand dam de cet écosystème qui en pâtit énormément. Il faut peut-être souligner que ces animaux abattus ont simplement été vendus aux enchères à la délégation départementale de ce ministère.
Une fois de plus les populations locales, affectées également par ce crime sont interpellées ; le parc de Campo, n’étant pas la seule aire protégée qui subit les affres des individus qui ont fait de la chasse des espèces animales interdites leur fonds de commerce. « Nous demandons à nos proches collaborateurs de ne pas se décourager car, nous avons le soutien de la hiérarchie et les équipements adéquats qui nous permettent de nous déployer sur le terrain. Et nous demandons par ailleurs à la population de collaborer avec nous et de dénoncer toute personne se trouvant dans leurs forêts ou le parc de Campo. Si nécessaire possible l’interpeller et le conduire au service le plus proche, compétent en la matière », lançait le responsable du Minfof à Ma’an.
Criminalité faunique