Cameroun : le chef Bandjoun agressé et humilié par un dangereux gang

Le chef Bandjoun agressé et humilié par un dangereux gang

Wed, 1 Dec 2021 Source: 99550669

• Le chef des Bandjoun a été agressé

• Le véhicule de l’autorité traditionnel a été vandalisé

• Les enquêtes sont en cours



Selon des sources proches du palais royal, le chef Bandjoun sa majesté Djomou Kamga Honoré et sa délégation ont été agressés il y a quelques jours par des malfaiteurs non encore identifiés. L’incident s’est produit au lieu communément appelé « Tournant Z » à Bangou. Cet endroit selon plusieurs témoins est réputé pour sa dangerosité. Plusieurs citoyens y ont déjà été agressés puis dépouillés .

Les informations recueillies par la rédaction de CamerounWeb indiquent le chef traditionnel qui est également, sénateur, membre du bureau politique du RDPC et membre du comité central du RDPC a été dépouillé de tous ses biens.

« Les délinquants ont emporté argent, bijoux , téléphones de sa majesté le chef Bandjoun ainsi que ceux des membres de sa délégation », indique la source qui précise que le véhicule du chef ainsi que ceux de sa délégation ont été caillassés par les malfaiteurs avant leur fuite. Cette humiliation a été mal digérée par les sujets du chef qui ont entrepris des rites afin de châtier les auteurs de ces actes d’agression.

Les forces de sécurités alertées ont également ouvert une enquête afin d’identifier et d’arrêter ces coupeurs de routes qui ont décidé de s’en prendre à l’une des plus respectables autorités de la localité.

A la découverte de Joseph Kamga II, le dernier Roi Bandjoun

Joseph Kamga mort le 29 octobre 1975 donc il y a presque tout juste 46 ans

La fille de l'ex milliardaire Victor Fotso saisit l'opportunité de la célébration de la fête de "Toussaints" pour rendre hommage à Joseph Kamga II, décédé le 29 octobre 1975.

Ci-dessous, l'intégralité de la sortie

C'est la Toussaint... le jour des morts pour les Catholiques...sans croire en dieu, j'aime beaucoup ce jour qui force ceux qui savent entendre les silences à s'arrêter un moment pour se souvenir, saluer, respecter ou simplement se rattacher à une mémoire collective qui se désemplit. Le njitapage et ses conséquences.

En ce jour de Toussaint, je ne pense pas qu'à Fotso, je pense aussi au dernier roi Bandjoun, Joseph Kamga mort le 29 octobre 1975 donc il y a presque tout juste 46 ans. Mon père l'idéalisait admiratif devant ce qu'il avait pu réussir dans un Cameroun déjà hostile bien qu'étant mis sur un trône qui revenait à un autre par l'administration coloniale non pas pour le bien de son royaume mais pour le pervertir et ainsi détruire les fondamentaux des sociétés Bamilékés.

Alors que tout a été fait pour que la succession de Fotso II, le Roi Kamga a montré durant ses 50 ans de règne que ce qui faisait la force du pays Bamiléké : des valeurs et cette méritocratie hiérarchisée dans des sociétés structurées et structurantes qui permettaient aux meilleurs de grimper et au Roi d'être bien entouré et épaulé. Le Roi Kamga ne tombe donc pas dans le piège colonial parce qu'il sait ce que veut dire succéder : prendre la place du Fô sans être faux et prétendre le remplacer sans s'être fait et avoir fait. Il s'est fait et a fait en comprenant très vite le jeu politique pour connaître ses règles et accepter ce qui était impossible pour manager le réel en étant d'un pragmatisme ambitieux et efficace.

Hélas, l'histoire pour le moment tourne mal puisque depuis le décès du Roi Kamga, il n'y a de rois mais des chefs. Dans les Grassfields, quasiment toutes les grandes successions accouchent des successeurs qui ne sont que des succès-peurs et ne font jamais le poids en succombant à l'ère du temps en posant leur derrière sur la chaise royale en oubliant que pour ne pas le souiller, il faut le muscler ou au moins le nettoyer. Je ferai ici une parenthèse nécessaire en précisant que le Chef Fotué aurait pu devenir Roi mais qu'il n'a pas eu le temps et que le problème ici n'est pas individuel mais sociétal : il n'y a plus d'élites Bandjouns !

Oui comme partout ailleurs, il y a encore de belles individualités qui ont quelques fois de la grandeur et de la hauteur mais le collectif est mort puisqu'on ne s'unit plus que pour la tontine. C'est cela qui explique ce qui se passe depuis l'accident mortel de Fotué et ce qu'on a accepté pour le Dernier Bamiléké dont l'apothéose a été l'installation d'une maire qui n'a jamais pu réussi un examen dans des établissements scolaires locaux sans l'argent de son père épaulé par un charlatan.

Il n'y a plus d'horizons et pas de fond puisqu'il est toujours possible d'aller plus bas. Désormais même les parasites peuvent s'appeler Kamga ou Fotso sans avoir honte d\exhiber leur inculture et leur médiocrité qui rendent leur vulgarité et leur petitesse sidérantes. Le Roi Kamga savait qu'un enfant de Fotso II pouvait être con mais ne pouvait pas être inculte, paresseux et ne pas montrer l'exemple en oui s'efforçant d'être exemplaire...Ce qui est mort à Bandjoun, dans les Grassfields, au Cameroun et ailleurs est le culte de l'effort qui a été remplacé par celui de l'argent. Le Roi Kamga comme Fotso s'est beaucoup trompé mais il a travaillé sans relâche habité par des convictions : il savait que les privilèges sans obligations, devoirs et responsabilités sont nuisibles car ils pourrissent.

Je pense à Joseph Kamga ce 1er novembre 2021 en l'implorant de consoler Fotso et de l'aider à patienter sans trop souffrir en lui rappelant que son garçon manqué ne peut pas ne pas le venger puisque sa Maptué a les mêmes valeurs que sa Gamgne à lui.

PS : Je me dois de remercier un Fetue que je ne connais mais qui a fait anonymement un geste qui montre qu'encore une fois que le nec plus ultra Bandjoun se trouve dans les diasporas camerounaises. Monsieur Fetue, Maptue vous salue !

Source: 99550669