Du moins, à ce qu’il paraît. « La carte sanitaire de notre pays se densifie chaque année, avec la construction d’une centaine de centres de santé, de centres médicaux d’arrondissement et d’hôpitaux de district.
Nous allons poursuivre nos efforts, afin de faire bénéficier à nos populations des soins de santé de qualité et accessibles à tous », a déclaré Paul Biya lors de son adresse à la nation le 31 décembre 2017.
Seulement, observe-t-on, les évacuations sanitaires sont monnaies courantes, au point où, elles sont devenues une excellente échappatoire à ceux qui ont des déboires judiciaires. Pour avoir des éléments chiffrés sur les évacuations sanitaires du Cameroun pour la France, il faut aussi aller à l’étranger où la Commission médicale d’établissement de l’assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) lève un pan de voile sur cette pratique du Cameroun pour la France : une soixantaine par an, en 2008.
Et en 2010, 160 fonctionnaires sont allés se faire soigner en France, tandis que 213 fonctionnaires ont été dans les hôpitaux français uniquement. A la délégation régionale de la Santé du Littoral, on rappelle juste les conditions à remplir pour être évacué.
En dehors d’être fonctionnaire, : « Avoir subi les soins dans une formation sanitaire publique, avoir déposé le dossier dans l’administration utilisatrice. »