Cameroun : le roi des Bamoun va-t-il être enterré avec 4 êtres humains vivants ?

Le roi des Bamoun va-t-il être enterré avec 4 êtres humains vivants ?

Fri, 8 Oct 2021 Source: www.camerounweb.com

• Les obsèques du roi des Bamoun est en cours

• Une polémique éclate

• Le roi sera-t-il enterré seul ?



Les cérémonies funéraires du roi des Bamoun ont démarré à Foumban ce 8 octobre 2021. Ces rites funéraires font polémique sur les réseaux sociaux. Selon certains internautes, les rois des Bamoun sont enterrés avec 4 autres personnes vivantes conformément à la tradition.

Ces êtres sacrifiés pour le roi sont généralement ses serviteurs qui selon la culture Bamoun continueront par servir le roi dans l’au-delà. « Pour continuer à le servir dans l'au-delà. A l'époque ça se faisait dans beaucoup de traditions africaines. Dans le film de Shaka zulu par exemple, à la mort d'un chef zulu le conseiller et les servantes étaient jetés vivants avec la dépouille dans le trou puis recouvert de terre », précise un autre internaute.

Une autre source indique cette pratique a été abolie chez les Bamoun et la mère de l’actuel roi serait la dernière à avoir bénéficié de ces honneurs. « Si je ne dis pas de bêtises la dernière personne qui a été enterrée en compagnie d'autres vivantes est la mère du roi Njoya dont la tombe est dans la cour du palais », explique-t-elle.

Les populations de Foumban sont un peu anxieuses. Des questions fusent de part et d’autre. Cette pratique est-elle encore en vigueur ? Si oui quel est le profil des personnes qui seront enterrées vivants avec le roi.

D’après les informations, le Sultan Ibrahim Mbombo Njoya sera enterré seul. Cette pratique n’est donc plus d’actualité. Des sources indiquent cependant qu’en dehors des serviteurs qui généralement acceptent volontairement ce long voyage avec le roi, certaines épouses de ce dernier font également partie du séjour.

« Grand-mère racontait qu'on le faisait avec des épouses et des ustensiles pour la cuisson des repas du chef au séjour des morts. Le plus choquant dans l'histoire est que les "élues" étaient fières et les autres culpabilisaient pour n'avoir pas été choisies », raconte une source.



Source: www.camerounweb.com