Cameroun : le triste épisode de viols et d’assassinats des filles

Cheriffa ’oubli est la ruse du diable !

Fri, 26 Jul 2024 Source: Arol Ketch

Comme chaque année, j’ai une pensée pour Chiffra parce que ça n'arrive pas qu'aux autres, Nous n'oublions pas. L’oubli est la ruse du diable !

Chiffra, là où tu te trouves, que ton âme repose en paix. Je ne te connaissais pas mais ton histoire m’avait profondément choqué.

Aujourd’hui encore, j’ai eu une pensée pour toi, je revois encore ton visage innocent, naïve défiler au journal annonçant ton décès ce 10 décembre 2012. Aujourd’hui, j’ai pensé à ton sourire fauché ; à ton brillant avenir brisé.

Entre décembre 2012 et janvier 2013 près d’une vingtaine de dépouilles de jeunes filles assassinées ont été retrouvées au quartier Mimboman à Yaoundé au Cameroun.

Le constat était le même : ces jeunes filles furent sauvagement violées, leurs yeux furent arrachés, plusieurs organes vitaux furent emportés etc. Plus de 11 ans plus tard, on ne connait pas toujours les commanditaires de ces meurtres en série.

Des tueurs en série ont semé la psychose au quartier Mimboman en s’adonnant à des crimes rituels crapuleux. ¨Parmi leurs nombreuses victimes, la jeune CHIFFRA ; jeune enfant innocente, élève brillante et sans histoire. A seulement 16 ans, Chiffra était élève en classe de terminale au collège Père Monti à Yaoundé.

Ce matin-là, lorsque les parents de Chiffra voient sortir leur de la maison familiale, avec son sourire habituel pour le chemin de l’école, ils ne savent pas que c’est la dernière fois qu’ils la verront.

Chiffra : un enfant affable, joyeuse, brillante, polie, un enfant aimé de tous.

Comme tous les matins, ce 7 décembre là, Chiffra se rend à l’école au collège Père Monti où ses deux parents sont enseignants. Chiffra est une élève ponctuelle.

A 6h 30, elle est déjà sur le chemin de l’école. Rien ne laissait présager que ce jour-là, sera son dernier jour sur terre. Tout se passait pourtant comme à l’accoutumée. A 10h30 son père enseignant dans son collège vient lui remettre son goûter comme d’habitude.

La journée de classe se termine à 15h30 et Chiffra prend le chemin du retour avec quelques camarades.

Ces élèves studieuses ont prévu une séance de travail en philosophie. Elles prennent le taxi pour se rendre chez la camarade qui va abriter la séance de travail au quartier Mimboman, lieu-dit « dernier poteau ». Vers 17h30, Chiffra dit aurevoir à ses camarades et décide de rentrer au domicile familial. Devant la cour, elle stoppe une moto et donne la destination de Nkoabang. Chiffra vient alors sans le savoir d’embrasser sa mort.

La moto n’arrivera jamais à destination et Chiffra ne reverra plus jamais le domicile familial.

Le conducteur de la moto fait partie d’une bande de tueurs en série jetés dans la nature avec pour mission d’assassiner et violer des jeunes filles dont l’âge est compris entre 15 et 30 ans ; puis d’enlever leurs organes vitaux. Le conducteur dévie son itinéraire et est rejoint par ses complices pour réaliser leur sale besogne.

Pas de nouvelles de chiffra pendant 72 heures. Ses parents perdent le sommeil. Tout le quartier décide de se lancer à la recherche de la petite fille polie et appréciée de tous . La triste nouvelle tombe raide comme un couperet.

Chiffra est retrouvée morte à Mimboman ; froidement assassinée ; sauvagement violée, le contenu de son ventre emporté ;

Le corps est dans un état de décomposition avancée. Vu l’état de décomposition, le corps de Chiffra est enveloppé et inhumé sur le champ.

12 ans plus tard, les principaux commanditaires de ces crimes rituels macabres courent toujours. Tôt ou tard, justice sera rendue.

Le sorcier oublie toujours, les parents de la victime n’oublient jamais.

Petite pensée ce jour encore pour ces parents qui souffrent en silence depuis tant d’années !

L’oubli est la ruse du diable !

Nous espérons qu’un jour toute la lumière sera faite sur cette affaire.

Mention spéciale à mon bro Ruben Malick Djoumbissie qui avait battu un travail phénoménal pour dénoncer ces assassinats en série !

Mal lui en a pris !

Source: Arol Ketch