Cameroun : les dessous du bras de fer entre Yaoundé et le FMI révélés par Jeune Afrique

Paul Biya Et Ferdinand Ngoh Ngoh A Yaounde 21102017 1.jpeg Image illustrative

Fri, 6 Jun 2025 Source: www.camerounweb.com

Comment le programme triennal avec l'institution de Kristalina Georgieva fragilise l'économie camerounaise.

Le programme triennal négocié entre le Cameroun et le Fonds monétaire international, dirigé par Kristalina Georgieva, impose des mesures d'austérité qui fragilisent dangereusement l'équilibre social du pays, révèle une enquête exclusive de Jeune Afrique.

Selon nos informations, cette politique de rigueur, imposée par Washington, contraint Yaoundé à adopter des mesures impopulaires : réduction drastique des subventions aux hydrocarbures, maîtrise du déficit et élargissement de l'assiette fiscale. Des décisions que Jeune Afrique a pu analyser dans leurs implications sociales et politiques.

Nos révélations montrent que les explications du ministre des Finances Louis-Paul Motaze, qui affirmait en décembre que "les subventions baissaient parce que les prix sur le marché international baissaient", ne correspondent pas à la réalité du terrain. Jeune Afrique a pu établir que cette réduction des subventions s'inscrit bien dans le cadre contraignant du programme FMI.

Cette politique, que nos sources qualifient de "bombe à retardement", intervient à un moment particulièrement sensible, à l'approche de l'élection présidentielle d'octobre. Selon nos informations, cette convergence entre contraintes internationales et échéances électorales place le gouvernement camerounais dans une situation inédite depuis l'indépendance.

L'ambition affichée de faire du Cameroun une économie émergente d'ici 2035 semble, selon les analyses que Jeune Afrique a pu consulter, chaque jour plus compromise par ces contraintes externes.

Source: www.camerounweb.com