Cameroun : les médias d’Amougou Belinga se déchaînent sur Cyrus Ngo’o

Le DG du PAD est toujours en liberté

Wed, 25 May 2022 Source: L'ANECDOTE du 24-05-2022

L’Anecdote, le journal de l’homme d’affaires Amougou Belinga revient dans cet article sur les déboires judiciaires du Directeur général du port autonome de Douala. Cyrus Ngo'o contre qui un mandat d’amener a été décerné est toujours en liberté et est comparé au célèbre fugitif Giacomo Casanova par le journal du Zomloa.

<> Une gravure parue dans « le dictionnaire populaire illustré » en 1864, raconte l’évasion spectaculaire de Giacomo Casanova de la prison des Plombs, à Venise, en 1756.

En effet, lorsque le jour se lève ce 1er novembre 1756 sur la lagune de Venise, son soleil éclaire une gondole qui fend à toute vitesse les eaux du Grand Canal de Giu-decca. Quatre hommes à bord : deux barcaroles, les bateliers vénitiens, à qui deux fuyards viennent de promettre de les payer « plus que le tarif » pour fuir la ville au plus vite. Giacomo Casanova et son codétenu, le moine Balbi, goûtent la fraîcheur des vents d’automne, un inestimable souffle de liberté pour ces deux-là qui ont rompu dans la nuit leurs chaînes des Plombs.

Comme Giacomo Casanova, le directeur général du port autonome de Douala vient une fois encore de filer entre les mains de ses poursuivants. C’était dans les pénombres de la ville économique.

Condamné par jugement 1854/CD/COR du 05 août 2021 à des dépens de 163 426 900 Fcfa, le cavaleur va d’abord tenter de sortir ce montant des livres comptables du Port autonome de Douala dont il est le premier responsable. C’est une fin de non recevoir à lui signifiée par correspondance officielle du trésorier général de Douala le 29 décembre 2021 qui alerte la justice : Deux chèques cumulés du montant querellé, signés du directeur général Cyrus Ngo’o pour régler une créance individuelle.

L’enquête ouverte va révéler une tentative de détournement et lesdits chèques sont joints au dossier de l’instruction. Le paiement rejeté par la vigilance du trésorier payeur général de Douala vient ainsi lancer l’engagement de la contrainte par corps décidée par le tribunal le 05 août 2021.

Se sachant désormais traqué, Cyrus Ngo’o tombe les lambris dorés et l’air conditionné de son bureau pour une vie de fuyard. France, Canada, Hollande et bien d’autres pays encore deviennent ses repères de brigand. Il réussit même l’exploit de s’adjuger un permis de résidence en Grande-Bretagne pour espérer une protection consulaire, au cas où.

Les observateurs questionnent déjà à l’image de l’histoire de Casanova, les complicités dont aurait bénéficié l’évadé au sein de l’appareil sécuritaire et/ou politique. Et surtout, le coût de cette opération dont l’usure du temps en dévoilera sans doute les contours. Contraint à la cavale, sans identité officielle, désormais astreint à la pénombre et au déguisement pour survivre, Cyrus Ngo’o à l’image des « wanted » du far west, court encore dans la nature en attente de tomber dans les griffes d’un chasseur de primes.

L’Anecdote

Source: L'ANECDOTE du 24-05-2022