Cameroun :les parents d'élèves rejoignent les enseignants grévistes

La grève des enseignant se poursuit

Fri, 11 Mar 2022 Source: Le Jour N°3611

Les initiateurs de l’opération « craie morte » aujourd’hui rendue à sa troisième semaine reçoivent des soutiens.

Après les élèves cette semaine, le gouvernement pourrait très bien combattre un troisième front dans le champ des revendications qui ont actuellement cours dans les milieux éducatifs et semblent fédérer la classe sociopolitique. Depuis deux jours, une « coordination des Associations des Parents d’Elèves et des Enseignants du Cameroun » fait circuler sur les réseaux sociaux une pétition adressée au Premier ministre pour exiger le règlement rapide des griefs soulevés par les enseignants. Si la structure de l’association n’est pas très connue, elle parle cependant d’un « préavis de manifestations pacifiques pour la reprise des cours ». Dans le fond, son analyse est que toutes ces revendications sont légitimes et que le gouvernement doit y apporter une solution urgente pour permettre la reprise des cours.

A ceux qui soutiennent que l’Etat est en difficulté de trésorerie, cette coordination fait des propositions. « Au vu des conséquences de cette grève sur le système éducatif, sur l’avenir de la jeunesse – fer de lance de la nation si cher au président de la République – et partant celui du Cameroun, nous vous proposons de débiter les lignes budgétaires suivantes pour payer les enseignants : les fonds de subvention prévu à la ligne 65 et 95 du budget ; le budget des fournitures de bureau et carburant ; le budget de réfection des bureau et résidences administratives ; le budget de la présidence de la République ; les fonds recouvrés par le Tcs dans le cadre de l’opération Epervier (et) le budget du sénat et de l’Assemblée nationale pour ne citer que ces poches de dépense ».

Puis elle menace : si le gouvernement ne sort pas avant le lundi 14 mars 2022 un calendrier ne dépassant pas deux mois pour solutionner ces problèmes urgents, elle invite les parents à « des manifestations pacifiques » avec les enseignants et les élèves tous les mardis et jeudis de 10h à 14h, à partir du mardi 15 mars prochain. Les autorités administratives, qui n’aiment pas les « manifestations pacifiques » ont du pain sur la planche.

Source: Le Jour N°3611