Cameroun : les syndicats des transporteurs annulent la grève du 19 octobre

La Confédération générale des syndicats des transports du Cameroun a annulé la grève nationale récemment annoncée pour le 19 octobre 2023, après une réunion avec le ministre de l'Administration territoriale, Atanga Nji Paul.

L'annonce a été faite dans un communiqué rendu public le dimanche 15 octobre 2023.

Le 5 octobre 2023, dans une lettre adressée au Premier ministre chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute, les syndicats avaient annoncé la grève.

Selon la Confédération, le mouvement résulte de la décision du gouvernement de faire la sourde oreille à leurs propositions, soumises dans le cadre de la réduction du taux d'accidents de la route dans le pays.

"Nous constatons que les propositions qui vous sont adressées (voir déclaration en annexe) n'ont pas été prises en compte à ce jour, alors qu'elles auraient permis d'éviter les mouvements d'humeur évoqués ci-dessus", peut-on lire dans la lettre.

Dans le communiqué rendu public hier, la Confédération a annoncé que le gouvernement avait finalement entendu son cri et que le mouvement de grève n'aurait plus lieu d'être.

"Le Ministre de l'Administration Territoriale, préoccupé par les conséquences de cette grève sur le climat social et le maintien de l'ordre, a bien voulu inviter les responsables syndicaux, auteurs du préavis de grève, à une série de consultations dans ses services en vue de les écouter et d'en rendre compte au Chef de l'Etat", lit-on dans le communiqué.

Selon les syndicats, une réunion a été organisée avec le ministre de l'Administration territoriale, Paul Atanga Nji, au cours de laquelle il a été décidé que six des 17 suggestions seraient prioritaires.

"Quant aux onze (11) autres points de nos revendications, ils seront examinés progressivement par les administrations concernées", ajoute le communiqué.

Et de poursuivre : "En conséquence, nous, responsables syndicaux, avons décidé de lever, ce jour, dimanche 15 octobre 2023, le mot d'ordre de grève générale."

Cette décision, disent-ils, fait suite à l'engagement du ministre de l'Administration territoriale de présenter l'ensemble de leurs préoccupations au président de la République, Paul Biya.