Cameroun: les syndicats s'opposent à la vaccination obligatoire à l'Hôpital général de Yaoundé

• C’est la note de service signée le 12 août 2021 du Directeur de l’hôpital général de Yaoundé qui l'instaure

• Les syndicats s'y opposent

• Ils suspectent le DG de vouloir abusivement licencier certains employés

C’est la note de service signée le 12 août 2021 par le directeur général de l’hôpital général de Yaoundé (HGY), Pr. Vincent de Paul Djientcheu qui est à l’origine du mécontentement des agents de santé.

En effet, à travers sa sortie, le Pr. Vincent de Paul Djientcheu informe que le personnel non vacciné contre la Covid-19 et sans poste de travail « ne sera plus admis à l’hôpital général de Yaoundé mais continuera à percevoir son salaire sans les compléments liés au travail (primes de rendement, transport, garde, astreinte et technicité) jusqu’à nouvel avis ». Il précise que le personnel soignant et non soignant non immunisé « ne pourra plus servir dans les endroits où les patients sont précaires (réanimation, hémodialyse, oncologie, urgences…) ».

Certains syndicats notamment le Syndicat national des personnels médico-sanitaires du Cameroun (Synpemps) et le Syndicat national des personnels des établissements/entreprises du secteur de la santé du Cameroun (CAP/santé), sont monté au créneau pour dénoncer ce qu’ils qualifient d’« abus de fonction, abus de pouvoir, obligation forcée et illégale de vaccination contre Covid-19 des personnels de santé ».

Dans une correspondance datée du 8 septembre 2021 et adressée au directeur général de l’hôpital général de Yaoundé, les syndicats rappellent que « le vaccin est un soin qui ne saurait être obligatoire, encore moins une condition au bénéfice des accessoires de salaire ».

Ils suspectent le DG de vouloir abusivement licencier certains employés.

« Cette décision de suspension des accessoires de salaire et d’obligation à se faire vacciner contre la Covid-19 à l’hôpital général de Yaoundé ne masquerait-elle pas une opportunité pour certains de provoquer des soulèvements populaires en commençant par les personnels hospitaliers au Cameroun ? », s’interrogent les syndicalistes.

Il faut rappeler que cette mesure, selon Pr. Vincent de Paul Djientcheu, s’inscrit dans le cadre d’un « redéploiement interne en prélude à la riposte de la troisième vague de la Covid-19 où le variant Delta circule déjà à Douala et Yaoundé ».