Cameroun: nouvelle arrestation d'une grande figure, la communauté internationale se déchaîne sur Biya

Biya Soutien Eto'o Etoudi Paul Biya

Wed, 3 Jul 2024 Source: www.camerounweb.com

Aboubacar Siddiki Babadji, connu sous le nom de Babadjo, a été récemment libéré de prison au Cameroun après avoir purgé une peine de trois mois pour avoir insulté un gouverneur local. Malheureusement, quelques instants après sa sortie de prison, il a été à nouveau arrêté pour, entre autres, perturbation de l'ordre public, manifestation et discours de haine. Selon son avocat, ces accusations sont basées sur des allégations des services de renseignement camerounais selon lesquelles les partisans de Babadjo avaient prévu de manifester pour célébrer sa libération de prison.

Cette ré-arrestation de Babadjo, membre du parti politique Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP), est un signal inquiétant pour la liberté d'expression à l'approche des élections de 2025. Babadjo avait été précédemment arrêté en mars à son domicile dans la ville de N'Gaoundéré, dans la région d'Adamawa, après avoir critiqué le gouverneur de la région dans une discussion de groupe sur WhatsApp.

Les autorités camerounaises ont une longue histoire de répression de l'opposition et de la dissidence. En mars, le ministre de l'Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a interdit deux coalitions de l'opposition, l'Alliance politique pour le changement (APC) et l'Alliance politique pour la transition au Cameroun (APT).

Le président du Cameroun, Paul Biya, âgé de 91 ans et au pouvoir depuis 1982, est en cours de son septième mandat. Sa dernière réélection remonte à 2018, après un processus contesté de décompte des voix qui a déclenché une vague de répression politique et une répression meurtrière de manifestations pacifiques.

La ré-arrestation de Babadjo alors qu'il venait de sortir de prison illustre la manière dont les autorités camerounaises réduisent au silence quiconque veut exercer son droit à la liberté d'expression dans le pays. Les autorités devraient libérer Babadjo, abandonner toutes les accusations portées contre lui et s'assurer qu'il ait accès à des soins médicaux adéquats pendant sa détention.

Cette ré-arrestation de Babadjo est un signal inquiétant pour la liberté d'expression à l'approche des élections de 2025. Les autorités devraient libérer Babadjo, abandonner toutes les accusations portées contre lui et s'assurer qu'il ait accès à des soins médicaux adéquats pendant sa détention. La répression exercée par le gouvernement à l'encontre des voix d'opposition et dissonantes s'intensifie à l'approche du scrutin de 2025, alors que nous assistons à l'interdiction de réunions et de coalitions politiques.

Source: www.camerounweb.com