Le gouvernement n’a pas encore mesuré les enjeux
La situation est toujours tendue entre les enseignants et le gouvernement camerounais. Les prochains jours au Cameroun s’annoncent mouvementés. L’intersyndicale des enseignants a sorti le 4 octobre 2023 un communiqué pour lancer un nouveau mot d’ordre de grève. Du 9 au 13 octobre 2023, il y aura un arrêt total des activités pédagogiques comme d'encadrement. Les enseignants demandent aux parents d’élèves de garder les enfants à la maison.
« Pendant tous les jours de grève totale, les enseignants de la Maternelle, du Primaire, du Secondaire et tous les autres personnels éducatifs sont appelés à rester chez eux. Par conséquent, les parents sont invités à garder leurs enfants à la maison durant cette période. Par ailleurs, les enseignants sont appelés à rester attentifs aux prochaines communications de l'intersyndicale relatives aux actions qui leur seront annoncées pour la suite en fonction des tractations avec le Gouvernement », indique la note.
Si les enseignants sont intransigeants, c’est parce qu’ils estiment que le gouvernement n’a pas encore mesuré les enjeux.
« Réunis le 04 Octobre 2023, les syndicats d'enseignants ont évalué la réponse du gouvernement aux revendications portées par l'intersyndicale et donc la quintessence figure sur le préavis de grève du 18 Septembre 2023. Ils constatent que cette réponse n'apporte aucune solution viable attendue. Le gouvernement n'a pas encore pris la mesure de l'ampleur de la crise qui touche de plein fouet les enseignants et l'éducation. En conséquence, et afin de laisser la porte ouverte à des négociations sérieuses et de bonne foi, les syndicats demandent aux enseignants, de la base et du secondaire, sur toute l'étendue du territoire, d'observer, compter du lundi 09 octobre 2023 et jusqu'au vendredi 13 octobre 2023 compris », précise le communiqué.
Selon l’analyste Dieudonné Essomba, le problème des enseignants dépasse le gouvernement camerounais. Le pays n’aurait pas assez de moyens financiers pour régler les problèmes soulevés par les professionnels de l’éducation.
