Des centaines de manifestants ont été arrêtés le 22 septembre 2020 lors des manifestations lancées par les partis politiques de l’opposition et des organisations de la société civile. De nouvelles images mises en ligne par des internautes montrent des policiers faire un usage excessif de la violence sur des citoyens. D’autres sourcent indiquent que cette barbarie policière a causé le décès de plusieurs manifestants.
« Les Camerounais ont massivement manifesté pacifiquement dans plusieurs villes » camerounaises « en dépit de la présence envahissante » des forces de sécurité « lourdement armées », a indiqué Ndong Christopher, secrétaire général du MRC dans le communiqué.
Lors des manifestations de mardi, « plus de 100 Camerounais ont été violemment interpellés dans plusieurs villes » du Cameroun et le MRC ignore « leurs lieux de détention respectifs ».
Le MRC a aussi déploré l’arrestation de son trésorier national, Alain Fogue et le conseiller et porte-parole de Maurice Kamto, Bibou Nissack, qui sont toujours en détention.
Ces derniers ont été interpellés dans des résidences privées selon le MRC.
Donc son bilan, le MRC a également déploré des nombreux blessés « suites aux tirs à balles réelles ».
Dans un tweet mercredi, Maurice Kamto a souhaité un « prompt rétablissement aux victimes de la brutalité des forces de répression ».
« Aux personnes arrêtées ou kidnappées », l’opposant camerounais a exprimé sa solidarité et ses encouragements « dans cette épreuve sur le chemin de la libération du Cameroun ».
Pour Kamto, la marche pacifique du 22 septembre n’est qu’un point de départ.
« Une force puissante s’est levée ce 22 septembre. Elle doit continuer sa course jusqu’à l’atteinte des buts qu’elle poursuit, faute de quoi les marches pacifiques se poursuivront, pour appeler au départ du pouvoir de Paul BIYA et de son régime », a-t-il annoncé mercredi dans un tweet.
Le parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) ne voudrait pas que la crise politique que traverse le Cameroun soit réglée dans la rue. Il a appelé le parti de Kamto au débat.
« Le RDPC attend le MRC dans les urnes et non dans la rue », a déclaré mardi le secrétaire à la communication du RDPC, Jacques Fame Ndongo.
« Il le convie à un débat mondovision pour évoquer, de manière contradictoire, sans tabou les sujets de l’heure : faits contre faits, chiffres contre chiffres, dates contre dates, idées contre idées, bilan contre bilan, projets contre projets et vision contre vision », a précisé le responsable de la communication du RDPC.
Le gouvernement camerounais n’a toujours pas communiqué, mercredi jusqu’à 11 GMT, sur les arrestations lors des manifestations.