La Délégation générale à la Sûreté nationale va présenter son savoir-faire au symposium de l’Organisation de l’aviation civile internationale sui s’ouvre demain à Montréal.
Un passeport délivré en 48 heures et parfois en 24 heures à la grande surprise du demandeur. Tout le processus de production complètement informatisé. Le savoir-faire de la Délégation générale à la Sûreté nationale (Dgsn) a tapé dans l’œil de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). En organisant à Montréal au Canada le 18e symposium sur le Programme d’identification des voyageurs, l’Oaci a convié une équipe de la Dgsn. Objectif, donner l’occasion à la Sûreté nationale de partager son expérience avec les représentants de près de 200 pays membres de cette institution onusienne, dont le rôle est d’établir le cadre réglementaire mondial de la sécurité de l’aviation civile internationale.
Et c’est demain 12 septembre, juste après la cérémonie d’ouverture que le commissaire divisionnaire, Yaou Alhadj Zakari, directeur de la police des frontières, va dérouler le « Know-how » camerounais. Ce sera entre autres, face aux représentants de l’Allemagne, la Nouvelle Zélande, la France, les États-Unis, le Nigeria, etc. Mais aussi en présence de plusieurs compagnies aériennes de renom et des concepteurs et producteurs des documents de voyage. Des assises présidées jusqu’au 14 septembre prochain par l’argentin Juan Carlos Salazar, secrétaire général de l’Oaci.
La participation du Cameroun à ce symposium sonne comme une reconnaissance internationale des progrès réalisés dans la production des documents de voyage. Du passeport analogique au biométrique, le pays a désormais bien sécurisé son système de production et réduit les délais de délivrance. « Il est rare qu’un pays africain soit mis en avant et pris en exemple pendant ces assises annuelles. Le Cameroun a été choisi parce que plusieurs arguments militent en sa faveur. Notre participation va nous apporter de la visibilité et des possibilités de partenariats. Jusqu’à ce jour par exemple, il n’y a aucun vol direct entre le Cameroun et les Etats-Unis. Grâce à la participation à de tels évènements, les lignes peuvent bouger », explique Jules Junior Eyango Moundi, directeur de la maintenance à Augentic Passcam, partenaire de la Dgsn, dans le cadre de l’implémentation du système de gestion et de production des passeports.
Pour le directeur de la police des frontières, cette invitation est une marque de reconnaissance internationale de l’engagement permanent du président de la République et du Dgsn. « Le chef de l’Etat a instruit et conduit ce projet important ayant permis au Cameroun de s’arrimer aux normes internationales en adoptant le passeport biométrique. Il a également fait conduire à travers la Dgsn, l’inscription de ce passeport aux clés des répertoires publics de l’Oaci en juin 2022. Au niveau de la sous-région, nous sommes le premier pays dont le passeport répond aux normes de l’Oaci. C’est une fierté. C’est la preuve que nous avons gravi des échelons », affirme le directeur de la police des frontières.