Cameroun: plus de 300000 jeunes fument

Banga Man.png Un banga man

Fri, 31 May 2024 Source: Focus Média Afrique

La célébration de la Journée mondiale sans tabac, événement qui se tient le 31 mai de chaque année, nous donne l'occasion de s'intéresser au phénomène de consommation des drogues en milieu juvénile.

Le ministère de la Santé publique (Minsante) indique que plus de 300 000 jeunes camerounais consomment du tabac et ses produits dérivés. Un chiffre qui préoccupe les autorités sanitaires, lesquelles avouent vouloir désormais protéger la jeunesse camerounaise contre « l'ingérence de l'industrie du tabac», sans autres explications. Cela explique la campagne de sensibilisation lancée depuis plusieurs jours par le Minsante.

Des équipes de la sous-direction de la santé mentale du Minsante sont sur le terrain, sur toute l'étendue du territoire national pour faire le job. Ces équipes se rendent particulièrement dans les Centres de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie (Csapa). Au Cameroun, ces centres accueillent des personnes qui ont une consommation à risque, un usage nocif ou qui présentent une dépendance aux substances psychoactives. Les Csapa offrent une prise en charge médicale, psychologique, sociale et éducative.

En plus du Csapa, les équipes du Minsante se rendent également dans les nombreux Centres multifonctionnels de promotion des jeunes (CMPJ). À chaque fois, elles s'assurent d'informer les jeunes sur les risques encouragés en cas de consommation de tabac.

«Sur le plan physique, le tabac est la cause de problèmes cardiaques, d'infections pulmonaires, de cancers, d'hépatites. Sur le plan psychologique, il provoque la dépendance, l'irritabilité, la tristesse et les troubles du sommeil», indique la communication du Minsante.

La lutte du Cameroun contre le tabagisme des jeunes ne s'arrête pas à cette sensibilisation. Le pays a ratifié la Convention-cadre pour la lutte antitabac (Cclat) de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) adoptée en 2003. Il s'agit d'un traité mondial qui engage les pays à protéger les jeunes contre la consommation de tabac en mettant en place, entre autres, des mesures financières et fiscales adéquates.

L'article 6 du Cclat prévoit « l'application de politiques fiscales et, le cas échéant, de politiques de prix concernant les produits du tabac afin de contribuer aux objectifs de santé visant à réduire la consommation de tabac ».

L'implication des parents dans la lutte contre ce fléau est nécessaire et capitale

Source: Focus Média Afrique