Le président du Syndicat national des distributeurs des boissons hygiéniques du Cameroun, affirme que c’est le Cameroun tout entier qui en sort grandi, uni autour du sang de son économie.
Par Le Messager
À la suite d’une rencontre comme celle-ci, qu’est-ce qu’on en retient ?
Il en ressort une satisfaction totale. C’est le Cameroun uni autour du sang de son économie. Il ne faut pas oublier que Sabc et Guinness Cameroun c’est le pilier principal de l’économie du Cameroun. Par ce fait, avoir autant de partenaires, des acteurs et les intervenants réunis dans la même salle, pour réfléchir ensemble, c’est quelque chose de très bien.
Pour une des rares fois, c’est très important et significatif de le relever, on a des: producteurs, barmen, distributeurs, détaillants, consommateurs, régulateurs, réunis autour du même objectif ; de manière qu’à la fin, il n’y a pas des éclats de voix. Les doutes, les suspicions sont levées. Les éclaircissements ont été donnés sur les zones d’ombre.
En clair, toutes les incompréhensions sont dissipées. Tout le monde a compris l’importance de chaque maillon dans la scène. Tout le monde a compris que pour le bon ordre des choses, chacun doit jouer sa partition dans l’orchestre afin que la musique résonne sans des fausses notes. Nous sommes donc heureux.
Beaucoup d’entre vous avouent qu’il y a des malentendus qui ont créé le climat de crispation, les sous-entendus et la surenchère ?
Au sortir de la réunion, les différents intervenants ont très bien compris les explications qui ont été apportées par le Top management de Sabc et Guinness Cameroun.
Il s’agissait simplement d’un malentendu qui a été rapidement évacué ; tout redevient à la normale. Tout le monde est content. J’en sors très édifié, heureux d’avoir pris part à cette réunion. Nous avons remarqué que les producteurs se sont attelés à la tâche, à l’élaboration des stratégies. Au niveau du Mincommerce, l’on a aussi bien bossé. Finalement tout est bien qui finit bien.
En tant que président de syndicat, avez-vous la certitude que les membres que vous représentez suivront les voies tracées à cette rencontre ?
Il y en a beaucoup qui sont là, qui m’accompagnent. L’avantage est que nous sommes tous camerounais, conscients de ce qu’il faut, pour relever notre économie. C’est fantastique, c’est fabuleux d’avoir une filière qui est portée à plus de 99% par les camerounais. Ne nous faites pas dire que nous ne savons pas ce que nous voulons. Je suis tout à fait convaincu que chacun comprend son rôle dans l’écosystème économique camerounais.
Vous savez que la bière est le centre de l’économie du Cameroun. J’ai la faiblesse de réitérer que si l’on a, réunis sur la même table : les producteurs, les distributeurs, les barmen, les détaillants, les consommateurs et le régulateur qu’est l’État du Cameroun; qu’on en ressorte sans échauffourées, honnêtement nous sommes heureux de voir les camerounais exerçant dans la même filière, afficher une fière allure, outillés à mieux s’entendre.
Selon vous quelle a été la problématique centrale et qu’en est-il des résolutions?
En réalité, nous pouvons dire que c’était une rencontre d’explications. La principale résolution s’il en faut une, c’est que chacun doit faire son travail. Du détaillant au producteur, il y a lieu de comprendre que chacun doit vivre de son métier. S’il y a de l’argent à gagner, il faut plaider pour du gagnant-gagnant.
Personne ne doit spolier, exploiter, ni frustrer, ni flouer l’autre. Les différents intervenants ont compris que le top management de Sabc et Guinness Cameroun, ainsi que leurs démembrements doivent aussi vivre de leur métier. Là on parle du Cameroun. Parler du Cameroun sans les Sabc, c’est toute l’économie qui est foutue en l’air. Le consensus qui se dégage montre que c’est le Cameroun qui a gagné.
Le consommateur est intéressé par le prix de la bière. Est-ce que les rumeurs autour de la hausse éventuelle ont été évacuées ?
Les prix de la bière restent stables. Ce sont des prix justes. Les prix de la bière n’ont véritablement pas changé. Techniquement, exemple d’école ; il se passe que si vous achetez une bière à dix francs, un verre à un franc, vous mettez la climatisation à un franc. À la fin vous avez un prix de revient à douze francs.
Logiquement si vous vendez cette bière à quatorze francs, vous n’avez tué personne. En conséquence, on ne va pas demander à celui qui a dix francs, daller acheter la bière au Hilton hôtel. Il doit acheter de la bière dans l’espace qui convient à ses revenus. À chaque endroit, c’est au consommateur de comprendre qu’il y a d’autres services qui vont se greffer au produit. Cependant, on aura le prix juste et le juste prix à la fin. Les prix n’augmentent donc pas.
Est-ce qu’il a été abordé la question des pénuries qui sont souvent la cause des inflations, de la surenchère, de la spéculation, des hausses frauduleuses et du chantage sur le prix ?
Les questions des pénuries et de ruptures en matière d’approvisionnement ont été examinées, explorées sous tous les plans et tous les angles. Le top management a étalé un ensemble de stratégies, des chantiers et des esquisses de solutions qui rassurent de ce que cette affaire est prise au sérieux; que toutes les batteries sont mises en marche pour tordre le cou aux aventuriers. Le chronogramme présenté par le directeur général de Sabc, montre que le meilleur est à venir. Nous ne perdons rien à attendre, à voir venir les grandes réformes.
Propos recueillis par Souley ONOHIOLO