Mauvaise gestion de la chose publique au Cameroun
Le favoritisme est un fléau très fréquent au Cameroun avec des personnes bien placées à des postes de responsabilité et qui choisissent les membres de leur entourage au préjudice d’autres têtes bien faites qui méritent davantage la place qui est offerte.
L’histoire qui suit est celle d’un directeur d’hôpital qui n’a d’yeux que pour les membres de sa famille lors des recrutements. Dépassé, un citoyen s’est adressé au lanceur d’alerte Nzui Manto à qui il a fait un témoignage sous anonymat.
Le directeur de l'hôpital de Ndikiniméki a embauché tous les membres de sa famille à qui il offre de gros salaires au détriment du personnel payé à 15 000 francs CFA !
Je souhaiterais vous dénoncer le traitement inhumain qu’inflige le directeur de l'hôpital du district de Ndikiniméki. A son arrivée, le personnel était fier d'avoir un jeune comme chef de cette structure.
Mais le pire est le docteur Ondoa Louis Paul (ici en image) puisque c'est de lui qu'il s'agit, traite le personnel avec moins d'importance. Le personnel infirmier diplômé d'Etat qui était payé à l'époque de son prédécesseur le docteur Yamen Souley (actuel directeur de l'hôpital de district de Bafia) à cinquante mille, reçoit aujourd'hui la somme de quinze mille francs.
D'où des démissions en cascade dans cette structure hospitalière. Au mois de janvier, il prit deux semaines de congés pour se réfugier auprès de sa famille à Douala.
Durant cette permission, il a dépensé plus de cinq cents mille francs des caisses de l'hôpital alors que le personnel qui veille jour et nuit se voit payer la somme de quinze mille francs sans compter les mois impayés.
Notons que lors de sa prise de service dans cette structure, il était venu avec plusieurs membres de sa famille qui sont des aides-soignants, infirmiers diplômés d'Etat et médecins.
Rappelons que l'aide-soignante qui est venue de Douala touche soixante-dix mille francs le mois. Lors de leur assemblée générale, le personnel s'est plaint de cette situation de savoir pourquoi le personnel qu'il a ramené de Douala pour Ndikiniméki touchait cinq fois plus que leur salaire.
Il leur a répondu que c’est sa famille et qu'ils ne peuvent pas avoir des mêmes traitements. Grand frère je parle ici du personnel non intégré par la fonction publique. Actuellement où je vous parle vous pouvez vérifier, plus d’un tiers du personnel qu'il a trouvé a déjà démissionné.
Il dit à ceux qui sont restés qu'il n'est pas le plus jeune directeur des hôpitaux de district du Cameroun par hasard et que tout le monde peut démissionner s'il veut, ça ne changera rien sur sa vie et sa prochaine nomination comme directeur de l'hôpital de Mbalmayo.
Nous avons fait des rapports fatigués pour dénoncer cette situation à notre hiérarchie mais rien n’a été fait. C'est une situation qui paralyse vraiment cette structure.
