Cameroun : sans repas pendant 3 jours, un journaliste entre la vie et la mort (vidéo)

Emmanuel Mbombog Mbog Matip est-il frappé par le karma ? Le directeur de publication du journal "Climat social" broie le noir depuis sa sortie de prison. Le journaliste en détresse lance une alerte aux Camerounais et à la communauté internationale. Cloitré dans une petite chambre insalubre, il manquerait de tout. Sans moyen pour s'occuper de ses enfants, ceux-ci sont devenus des mendiants selon ses propres mots. Emmanuel Mbombog Mbog Matip déclare être au bout de ses forces après avoir passé trois jours sans trouver de quoi manger.

« S'il vous plait venez moi en aide. Je suis au bout de mes forces. Regardez l) où j'habite. Les autorités camerounaises veulent me tuer à cause de mon travail de journaliste que je fais avec professionnalisme et selon la déontologie journalistique. En 2020, les autorités m'ont kidnappé par 6 militaires camerounais. Le commandant de la Sécurité Militaire Emile John Bamkoui m'a torturé. J'ai les pieds coupés. Je me déplace avec une prothèse. », a -t-il déclaré avant d’ajouter !

« Ils m'ont torturé de 11h jusqu'à 23h. Ils m'ont amené au SED où ils m'ont gardé pendant 3 ans (...) Depuis ma sortie de prison je ne parviens plus à faire mon travail. Je n'ai plus rien. J'ai tout perdu. Mes enfants sont des mendiants aujourd'hui. Depuis trois jours, je n'ai pas mangé. Aidez-moi ».

Si le cas du journaliste ne choc pas tant l’opinion nationale pourtant prompte à venir en aide aux journalistes, c’est parce qu’il s’était montré pendant longtemps comme un tribaliste traitant de porcs certaines ethnies du Cameroun. Il s’en prenait également aux militant du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun MRC.

« Vous êtes sales. Vous dormez avez des porcs sur le même lit. Regardez la saleté sur vous (...) Je suis Biyaiste. Je le défends. Vous pensez que je pouvais laisser Biya et venir chez vous ? Non! », avait-il déclaré dans ses précédentes vidéos en faisant allusion à l’ethnie de Maurice Kamto.