Cameroun/torture : vers l’indemnisation de l’artiste Longue Longue

Longue Longue Sur TV5 Monde Afrique.png Identifier et sanctionner les coupables et leurs complices

Mon, 28 Oct 2024 Source: www.camerounweb.com

La Commission des droits de l’homme du Cameroun, s’est saisi de l’affaire Longue Longue. L’artiste torturé en 2019 par les militaires camerounais mérite réparation. C’est ce que réclame la CDHC. Dans une note adressée le 24 octobre au ministre de la défense, l’institution milite pour l’identification dans militaires tortionnaires afin qu’ils soient sanctionnés.

« La CDHC recommande que le Ministre de la Défense communique le plus tôt possible sur cette affaire, en indiquant les mesures prises pour:

- Identifier et sanctionner les coupables et leurs complices :

- Indemniser promptement la victime à hauteur du préjudice et des dommages subis.

En le faisant, le Cameroun se conformera à une tradition solidement établie depuis quelques années et hautement appréciée par les partenaires internationaux du pays qui consiste à réprimer systématiquement et promptement toutes les violations emblématiques des Droits de l'homme.

Dans l'espoir qu'il vous plaira de me faire connaître les mesures que vous prendrez dans cette affaire, je vous prie de croire. Monsieur le Ministre Délégué, à l'assurance renouvelée de ma haute considération3 », lit-on.

En effet, le Cameroun est sous pression : il comparaîtra devant le Comité contre la torture les 13 et 14 novembre 2024, et la révélation de cette vidéo, tournée en 2019, n’arrange pas le régime de Paul Biya. Plus encore, les autorités américaines réclament désormais la liste des militaires tortionnaires camerounais.

« La diffusion de cette vidéo dont les faits remontent à 2019 ne résulte pas du hasard, car ses instigateurs sont certainement informés du passage de l'Etat du Cameroun devant le Comité contre la torture les 13 et 14 novembre 2024, à l'occasion de sa 81 session prévue du 28 octobre au 22 novembre 2024.

Le contexte de la publication de la vidéo en cause est d'autant plus sensible que le Cameroun se prépare à soumettre à nouveau son dossier en vue de sa réadmission au bénéfice de l'African Growth and Opportunity Act (AGOA), dossier pour lequel la partie américaine demande itérativement à l'occasion des deux (2) dernières visites de hauts responsables de l'Ambassade des États-Unis à la CDHC des preuves, voire des listes des éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) sanctionnés pour des faits de torture », indique le communiqué.

Source: www.camerounweb.com