Cameroun : très en colère, les populations s'attaquent à Boko Haram

Ils ont essuyé par deux fois les attaques de Boko Haram

Wed, 26 Jul 2023 Source: L'Oeil du Sahel

Ayant récemment essuyé par deux fois les attaques de Boko Haram, les populations de Tagawa étaient loin de s'imaginer que leur localité était en réalité la base arrière des éléments de Boko Haram, qui s'en servaient pour planifier leurs coups.

Ce jour-là, l'on découvrait contre toute attente, un mirador érigé sur un arbre, pour scruter les mouvements des forces de défense et de sécurité aux alentours. Grâce à l'entregent du sous-préfet de Waza, Ngahet Adamou, qui a remobilisé les comités de vigilance, cette cachette des djihadistes, a été débusquée et nettoyée, ainsi que d'autres arbres qui pouvaient servir d'abris.

Pour l'autorité administrative, face à la résurgence des incursions de Boko Haram, il était temps d'instaurer une saine et franche collaboration entre toutes les forces vives. Sa recette, fait-il savoir, franche collaboration, synergie d'actions et renseignements prévisionnels efficaces sur toutes les personnes suspectes. Pour ce faire, l'autorité administrative mise sur les concertations régulières, avec les membres du comité de vigilance, les chefs traditionnels, toutes les forces vives locales, pour arrêter des stratégies afin d'éradiquer Boko Haram.

Il faut signaler que grâce à cette collaboration avec les populations, les forces de Défense ont réussi récemment à mettre la main sur deux assaillants, renseigne une source. Toujours dans le sillage de remobilisation et de redynamisation des groupes d'autodéfense, il faut souligner l'exploit d'un jeune mécanicien de Ndiguina, localité située à 14 kilomètres de Waza : alors qu’il revenait d'un dépannage d'un véhicule, les passagers dudit véhicule ont été pris pour cible par les terroristes déguisés en militaires. Grâce à son ''blindage'' qui a mis hors d'usage l'arme après deux tirs manqués, il a réussi à sauver les passagers d'un massacre certain. Raconte, le concerné, joint par votre journal.

Source: L'Oeil du Sahel