Cameroun : un employé porte la plainte du siècle

Societe Gs.jpeg Une dénonciation

Thu, 21 Nov 2024 Source: www.camerounweb.com

Les dénonciations se font plus fréquentes dans le pays. De plus en plus d’employés trouvent inappropriée la gestion des entreprises par les responsables. Ici, il s’agit d’un employé de la société de gardiennage et de sécurité G4S.

Ce dernier dénonce la corruption, le favoritisme, l’incompétence et la mauvaise gouvernance dans lesquels baignent les décideurs. Il n’a pas été cachotier.

« Avec la vicissitude de la vie à laquelle nous sommes confrontés au quotidien, on se dit qu’en intégrant une société de gardiennage (G4S), on aurait tout de même une carrière or c’est faux. Comment est structurée la société G4S ?

Au sommet, nous avons Olivier Mebara qui est directeur général, des directeurs régionaux, un directeur technique, un directeur des ressources humaines, des responsables des opérations jusqu’au responsable des contrats, sans oublier les superviseurs. Comment faire pour accéder à un rang intermédiaire? Eh bien ni le diplôme, encore moins l’ancienneté ne compte pour être compté parmi les décideurs.

Il faut à cet effet être soit ressortissant du village d’un responsable, anglophone, monnayé en cas de nécessité. Les responsables des contrats sont pour la plupart des détenteurs de CEPE s’ils ont beaucoup fait et majoritairement des ressortissants de la zone du Sud-Ouest ou du Nord-Ouest puisque les ressources humaines sont les postes dédiés aux anglophones à G4S alors qu'ils n'ont aucune formation de base en la matière, ils se forment sur le tas.

Figurez-vous, vous allez pour un service dans leurs bureaux, tu vas les rencontrer dans les couloirs à Douala comme à Yaoundé, poitrines bombées et ils vont te retenir pendant toute la journée pour te satisfaire. D’aucuns n’ont peur de personne et exigent que tu leur donnes une bière d’abord. À Buea, Kribi et Kumba où j’ai travaillé durant mes affectations, j’ai toujours assisté les responsables de ces zones pour l’implémentation des rapports. En retour, j’ai quoi ?

Tu peux être employé comme je le suis, depuis plus de 10 ans et tu y demeures. Il y a au sein de l’entreprise ce qui convient d’appeler appel à candidature pour différents postes vacants, mais ce n’est qu’une formalité. Tu es francophone et tu postules, tu perds ton temps. Qui va t’appeler où il y a l’argent, on voile la face aux responsables francophones en recalant la candidature francophone et tu ne vas jamais être sélectionné pour l’étape d’interview.

On se demande au quotidien qu’est-ce qui pourrait motiver un citoyen à rester au Cameroun au juste. Les concours administratifs reviennent à la classe politique, la vie devient de plus en plus chère, la subvention pour l’agriculture profite aux proches des administrateurs au détriment des pauvres citoyens. Nous sommes dans l’embarras.

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