Incarcéré à la prison principale de Yaoundé Kondengui depuis le 16 septembre 2020, Infatilia Oben un militant du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun survit grâce à la générosité de Maurice Kamto. Dans une lettre, il raconte comment le leader du MRC veille sur les prisonniers politiques.
« Monsieur le Président,
Permettez-moi de venir auprès de vous, vous remercier pour tout ce que le parti et vous-même faites pour les prisonniers politiques et moi-même depuis notre incarcération. Je sais que vous ne serez pas d’accord pour cette démarche car vous ne faites pas de bruit, ni de publicité autour des vos multiples œuvres sociales et caritatives mais je me devais en tant qu’un des plus grands bénéficiaires de votre générosité faire le témoignage qui suit.
En effet, depuis ma détention arbitraire le 16 septembre 2020 soit six jours avant les marches pacifiques du 22 septembre 2020, j’ai frôlé la mort à au moins deux reprises après plusieurs actes de tortures inhumaines sur ma personne qui aura fragilisé mon état de santé dégradant au file du temps : La première conséquence de ces traitements inhumains et dégradants se signalait le 14 mai 2021 lorsque j’avais été diagnostiqué d’une infection pulmonaire aigue contractée au cours de ma détention. J’avais été admis en soin intensif au centre Jamot de Yaoundé pendant une longue période enchaîné sur mon lit de malade comme un animal, un criminel de la pire espèce. Le parti et vous-même avez pris en charge la totalité de mes soins y compris mon garde malade jusqu’à ma guérison complète.
Le coût pour une telle maladie est connu de tous chacun citoyen qui est passé par là où connais un proche qui est passé par là peut avoir une idée pour savoir que ce n’est pas du tout donné dans notre pays car malgré la prise en charge d’une partie du traitement, les soins restent coûteux et très onéreux.
Je poursuis en ce moment ma convalescence après mon opération du bras gauche par les meilleurs spécialistes de l’hôpital central de Yaoundé survenue après une fracture à l’issue d’ un incident toujours en détention dans mon local de la prison centrale de Kondengui. Là encore, le MRC par le biais de son président fut incroyable tant dans l’exécution rapide de ma prise en charge que tant pour le règlement express des factures qui s’accumulaient au fur de l’opération et des rendez-vous.
Pour tout ceci et aussi pour le traitement, la prise en charge d’autres prisonniers politiques au même titre que moi, pour notre alimentation au quotidien, nos frais judiciaires jusqu’aux caution de ceux qui sortent de prison et aussi pour d’autres soutiens multiformes que je ne saurai citer ici, j’aimerai ainsi exprimer toute ma gratitude à l’égard de mon parti, à l’égard de son président national que vous êtes qui ne ménage d’aucun effort pour que les prisonniers politiques se sentent biens, qui a toujours été là pour chacun de nous que ce soit par votre présence directement à la prison où par celui de votre épouse.
Je profite de cette occasion pour exprimer également toute ma gratitude et mon admiration à l’égard du premier vice président Mamadou Mota dont son courage est une source d’inspiration pour moi, également à l’égard du trésorier national, le professeur Alain Fogué incarcéré avec nous pour sa disponibilité à notre égard depuis le premier jour de notre incarcération jusqu’à présent. Il n’hésite pas à mettre la main à la poche pour financer nos difficultés en dehors de la prison jusqu’à dans nos familles et bien-sûr qui nous arme moralement et aussi à l’endroit d’autres membres du directoire du MRC.
Je ne saurais terminer cette lettre de remerciement sans évoquer d’autres compatriotes, d’autres figures de notre lutte qui me viennent en aide de manière quasi quotidienne à savoir : Laure Nouthang qui représente l’une des figures maternelles de notre soutien en prison. Christian Tchamba et Christian Nyamsi des frères d’une autre mère que cette lutte m’a permis de rencontrer pour leur présence à nos côtés à mes côtés depuis mon premier séjour au centre Jamot, ils ne m’ont plus jamais quitté et ont toujours pris soin de moi. Aux amis politiques Armand Esso, Gutenberg, Fanny Kamdem et biens d’autres que je ne pourrais malheureusement pas tous citer ici.
Je vous dit infiniment merci du très fond de mon cœur pour votre dévouement inébranlable à mon égard et auprès des autres prisonniers politiques.
Veuillez recevoir tout mon estime à l’égard de chacun de vous, que le seigneur qui vous a mis sur mon chemin vous protège et vous bénisse pour que vous continuez ce geste de solidarité dans la mesure de vos moyens envers tous les autres compatriotes délaissés par les services sociaux de bases de l’état dans notre pays c’est l’idée souhaitée hier par le président national lorsqu’il mettait en place l’initiative Survie Cameroun qui aura sauvé plusieurs Camerounais d’une mort certaine.
Je vous aime tant et à très bientôt.»