C’est triste d’entendre l’histoire que raconte ci-après le lanceur d’alerte Boris Bertolt. L’entreprise Interstis, si les faits sont avérés, risque gros si les autorités peuvent être rigoureuses et décidées à faire valoir les droits humains.
Boris Bertolt écrit : « Maltraitance et esclavagisme des employés camerounais au centre d’appel Interstis. Depuis plusieurs mois, cette entreprise esclavagiste (Interstis) qui a à sa tête un certain Charles Emmanuel Berc (PDG vivant en France) et Stanislas Assoa (le directeur général adjoint) ont décidé de manière unilatérale de mettre en congés techniques des salariés depuis 2 ou 3 mois pour les plus chanceux et 6 mois pour les malchanceux.
Tout ceci sans leur avoir notifié par écrit et au mépris du code du travail au Cameroun certains ne perçoivent aucun salaire pourtant le code du travail est assez clair sur la question des congés techniques.
Cette entreprise fait de la sous-traitance pour les SAV des grandes boîtes françaises à l’instar Bouygues Telecom, Free (internet et mobile), Engie, Eni, Toshiba, Canal+, Carglass, AlloDiag, Allovoisins, GIZ et plus récemment elle a contracté avec Orange Cameroun.
Elle est au Cameroun depuis plus de 10 ans aujourd'hui et au fil du temps, elle a ouvert des franchises au Bénin (où elle est en odeur de sainteté avec Patrice Tallon qui lui exonère fiscalement parlant), Paris, Kigali, Addis-Abeba, Lomé pour ne citer que ces capitales.
Elle a donc effectué récemment une purge en licenciant plusieurs superviseurs, téléconseillers, responsable qualité, coach qualité pour des motifs parfois insolites : perte de confiance, motif économique, faute lourde, insuffisance de résultats, etc. pour dit-on redressement économique dont elle aurait subi.
Ayant licencié ces anciens collègues pour les motifs évoqués plus haut, il a rapatrié ses contrats dans ces pays-là ! Ces licenciements se passent sous le nez et la barbe de nos autorités (Mintravail + inspection du travail) qui se rendent complices car il les arrose des billets de banque.
Rappelons ici que les employés subissent le martyr, ils sont menacés, des brimades, des humiliations et des demandes d'explication parfois ridicules ! Les chefs de plateau alias "les captaines Domato" sont là pour mater les employés qui arrivent en retard, donner des demandes d'explication pour insuffisance de résultats voire blâme et mise à pied ou licenciement.
Parfois, pour pousser le vice plus loin, ils usent de leur pouvoir pour coucher avec les filles. Des scandales, il y en a mais personne n'en parle de peur de représailles. L'entreprise n'a pas de couverture médicale pour les employés qui sont exposés à des écrans plus de 12 heures par jour et aux casques.
Lorsque l’un tombe malade, elle applique un prorata dont le calcul relève de la physique quantique pour ton absence justifiée. Beaucoup sont partis pour mal des yeux, des oreilles qui coulent avec du pus à l'intérieur ».