Après avoir été reçu en audience vendredi par Marcel Niat Njifenji, le président du Conseil d'administration de GAVI, José Manuel Barroso, s'est entretenu avec les sénateurs sur l'efficacité et la sécurité du produit récemment acquis par le Cameroun.
Le séjour au Cameroun de Jose Manuel Barroso l'a également conduit au Parlement. Vendredi dernier, le président du Conseil d'administration (PCA) de l'Alliance mondiale pour les vaccins et l'immunisation (GAVI) a été reçu en audience par le président du Sénat, Marcel Niat Njifenji, en présence du ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie. Les échanges d'une trentaine de minutes ont porté sur la situation sanitaire mondiale et nationale. Il a surtout été question du vaccin antipaludique recommandé par l'Organisation mondiale de la Santé et dont le Cameroun vient sur les réseaux sociaux circulent. Les critiques portent sur l'efficacité du vaccin choisi par le Cameroun et d'acquérir 331 200 doses. La discussion s'est prolongée à l'hémicycle lors d'une session d'échanges présidée par le vice-président de la Chambre, Robert Nkili.
Depuis l'annonce de l'existence de cette méthode préventive contre l'une des maladies les plus meurtrières du pays, des informations contradictoires relayées les effets secondaires qui seraient dévastateurs sur les enfants. La Chambre a demandé à avoir des garanties sur ces préoccupations. José Manuel Barroso a répondu qu'il s'agissait d'un vaccin sûr, ayant subi tous les tests nécessaires avant sa mise à disposition au public. « Ces résultats montrent, non seulement l'efficacité, mais aussi la sécurité » de ce produit, a-t-il martelé. Dans la même veine, le ministre Manaouda Malachie a révélé que le vaccin a été mis au point par des chercheurs africains parmi lesquels la Camerounaise Rose Leke, immunologue et parasitologue, spécialiste du paludisme, également présente vendredi dernier au Sénat. Par ailleurs, «Depuis cinq ans, 1,7 million d'enfants ont reçu ce vaccin en guise d'essai clinique et aucun n'a présenté de signes alarmants en dehors de quelques cas de convulsions, fièvres et rougeurs qui disparaissent au bout de 48 heures », a rassuré le Minsanté.
José Manuel Barroso et le ministre de la Santé publique ont ainsi invité les sénateurs à s'impliquer dans la lutte contre les informations erronées autour du vaccin antipaludique. Eux qui sont les représentants des collectivités territoriales décentralisées, appelés à être proches des populations visées.