C’est une affaire presque incroyable qui secoue la blogosphère camerounaise. La scène s’est déroulée à Sambolabo est un village de la commune de Banyo situé dans la région de l'Adamaou. Un citoyen victime de vol a réussi à identifier ses voleurs et les fait interpeller par les forces de l’ordre. Devant les hommes en tenu, un des présumés malfrat a reconnu avoir fait intrusion dans le domicile du Sieur Hamidou. L’affaire ne s’est pas arrêtée là.
Le voleur dans ses déclarations a glissé quelques mots qui vont changer le cours des évènements. Devant les gendarmes, il déclare avoir volé une arme à feu au domicile de Hamidou. En quelques secondes, la victime est devenue est délinquant.
« Les malfaiteurs interpellés vont déclarer avoir volé au domicile de Monsieur Hamidou un fusil de chasse. Faux ! Affirme l'accusateur devenu accusé qui maintient n'avoir jamais eu une arme à son domicile.
Gardé à vue durant toute la journée, c'est un monsieur Hamidou mourant qui a été conduit au centre médical de Sambolabo où il sera déclaré mort quelques instants après. Les blessures sur son cadavre indiquent que le pauvre citoyen qui ne demandait que justice a été torturé par les gendarmes », rapporte N’zui Manto.
Les autorités camerounaises n’ont pas communiqué sur ce retournement de situation qui a couté la vie au sieur Hamidou qui pensait trouver justice auprès des forces de sécurité et de défense. Les garde à vue se pense souvent mal dans les cellules au Cameroun. Plusieurs citoyens ont, à de nombreuses reprises, dénoncé des cas de tortures.