Un communiqué du directeur général du Laboratoire national de génie civil (Labogénie) a rendu public le 11 septembre dernier établit que cette élection est fixée demain. Le personnel en émoi accuse leur patron de partia- lité en faveur de certains candidats.
« J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que les élections relatives au choix du représentant du personnel au sein du Conseil d’Administration se dérouleront le vendredi 15 septembre dès 12heures précises », indique le communiqué. Le texte précise aussi que le vote se tiendra dans 5 bureaux de vote (YaoundéDouala-Limbé-Bafoussam-Garoua) sous la coordination générale de Sabine Murielle Onana, cheffe de division des inspections et de l’assistance technique en relation avec les autres responsables des bureaux de vote sus évoqués. Six candidats déclarés sont en lice : Angèle Nkoa, Godlove Ajah Befere ; Hervé Ronsard Fotso, Frédéric Daniel Wo’o Monefong, Hervé Engolo Voundi et André Marie Mbesse Essama. Dans les coulisses, une frange du personnel est vent debout contre le directeur général, l’accusant au passage pêle-mêle d’avoir pris fait et cause pour dames Godlove Ajah Befere et Angèle Nkoa.
Des soupçons de tripatouillages fusent à l’endroit du maître des céans accusé de vouloir à tout prix faire entrer une de ses protégés au Conseil d’administration. Les déçus égrènent le chapelet du mécontentement en déclarant qu’ils sont surpris de découvrir que la campagne a été lancée le 2 septembre et ce n'est que le 5 que le Dg vient l'annoncer. Par ailleurs, ils avancent que le collège électoral n’est pas connu à deux jours de l’élection. On apprend dans ce sillage que 39 personnels sont traînés en justice et ne savent pas s'ils vont participer au vote. Dans les différents bureaux, ceux qui ne sont pas en accord avec le patron annoncent une totale incertitude. Ils susurrent aussi une fusion des deux préférées du patron pour réduire les chances d’être élu à un de ses détracteurs. Comme on le voit, l’élection de demain peut-être tout, sauf un fleuve tranquille. Pour avoir une idée de l’ambiance qui prévaut dans ce milieu professionnel, le personnel du Laboratoire national de génie civil avait saisi le 11 juin dernier le délégué régional du travail et de la sécurité sociale du Centre pour un préavis de grève. En résumé, il se plaignait qu’une structure dont le budget de l’exercice 2023 est estimé près de 13 milliards de Fcfa et qui engrange des bénéfices importants ne saurait présenter autant de défaillances de dysfonctionnements. « Cela nous amène à remettre en cause la fiabilité des informations collectées et mises à la disposition du Conseil d’administration », écrivait le personnel, en demandant dans la foulée entre autres, le retour sans délai au siège des délégués de Labogénie, des délégués du personnel mutés sans leur consentement préalable ; l’arrêt de toute ségrégation dans l’attribution du travail (seul 2%) du personnel participent aux activités de l’entreprise, le reste de 98% autres sont exclus