Cameroun : une ménagère brûlée vive au domicile d’un membre du gouvernement

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Mon, 23 May 2022 Source: www.camerounweb.com

Cette tentative d’homicide en règle est attribuée au fils d’un ministre, qui aurait déversé d’énormes quantités d’eau bouillante sur la dénommée Marie Béatrice Nnomo. Atteinte de brûlures au second degré, la jeune femme se bat contre la mort en soins intensifs à l’hôpital Central de Yaoundé.

Les habitants de cette zone de la cité capitale appelée habituellement ‘’Shell Nsimeyong’’ n’oublieront pas de sitôt cette journée noire du lundi 25 avril dernier. En effet Ndjodom Armand Secrétaire d’ Etat auprès du ministre des Travaux Publics réside lui aussi à cet endroit-là. Ses moyens lui ont permis d’envoyer en Europe ses enfants poursuivre leurs études, à l’exception d’un seul, qui aux dires de plusieurs membres du voisinage serait en proie à la consommation de substances hallucinogènes et voire du chanvre indien. Cependant la prénommée Marie Béatrice officie depuis deux ans comme ménagère dans la résidence du Secrétaire d’ Etat, et qui selon des sources bien introduites n’est pas en odeur de sainteté avec « l’enfant terrible »de son patron dit-on, pour avoir maintes fois repoussé les avances de ce dernier.

C’est ainsi que dans la journée du lundi 25 avril dernier, le fils du patron a décidé de passer à l’acte et s’est mis à faire bouillir de l’eau, pendant que la ménagère occupée à accomplir ses tâches quotidiennes, ne se doutait de rien. Lorsque l’eau est arrivée à ébullition totale, le jeune homme s’est emparé de la marmite chauffante et est allé retrouver Marie Béatrice Nnomo occupée dans une autre pièce de la maison. Sans hésiter « l’enfant terrible » lui a d’abord versé une bonne quantité d’eau bouillante sur le dos. En proie à la fois à une atroce douleur et à une incompréhensible surprise, la jeune femme se retourne pour savoir ce qui ne va pas, et c’est alors que le garnement lui déverse une seconde dose de ce liquide meurtrier qui la brûlera en même temps sur le thorax, le ventre et le bas ventre, en s’attaquant au passage à ses parties intimes. La pauvre femme est sans voix quand elle voit sa propre peau se désolidariser de son corps, et sa vie en passe de la quitter, tandis que son bourreau dans un cynisme ‘’draculéen’’ lui lance « je m’excuse. »

Couverture sanitaire

Par la grâce de Dieu, la jeune fille sera conduite en soins intensifs à l’hôpital central de Yaoundé, d’où la rejoindra sa famille alertée à l’instant même qui a suivi le drame. Son patron Ndjodom Armand, aurait par la suite veillé à ce que les différentes factures d’hôpital soient gérées par le ministère des Travaux publics. Décision pour le moins curieuse, quand on sait que la ménagère n’est pas un personnel du ministère des Travaux publics. L’auteur du forfait quant à lui ne sera selon nos sources, aucunement inquiété et continuera de mener sa dangereuse vie tout en respirant à pleins poumons l’air de la liberté. Aujourd’hui la jeune dame puise dans ses dernières ressources mentales, physiques et morales pour faire face à ce combat contre la mort. Gravement brûlée dans l’exercice de ses fonctions par un inconscient, Marie Béatrice ne demandait qu’à travailler comme tout le monde, afin de subvenir à ses besoins dans un Cameroun en proie à une hausse drastique des prix des produits de première nécessité, où le travail pour tous n’est pas garanti. Si jamais elle s’en sort, que deviendra alors sa vie avec un corps à jamais stigmatisé.

A 27 ans, c’est-à-dire à la fleur de l’âge, il lui sera désormais difficile de mettre en exergue ses formes généreuses, gracieux don de la nature et qui ont très souvent fait la spécificité des filles ‘’Ewondo’’, son ethnie d’origine. A la vérité c’est la République toute entière qui est interrogée au sujet de sa jeunesse. En effet où va le Cameroun avec des jeunes en proie à toutes sortes d’addictions et de violences ? A la suite de cette ménagère brulée vive par le fils de son patron, c’était au tour d’un élève du lycée bilingue de Bafoussam de se faire poignarder mortellement par son camarade. Bien avant un autre assassinait son enseignant, dans des circonstances similaires. Et c’est toujours avec un pincement au cœur qu’on se souviendra de cette vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, mettant en scène une élève du lycée de Nkol-Eton qui passe à tabac une enseignante. A cela s’ajoutent les déviances sexuelles des élèves qui font le ‘’Buzz’’ sur les réseaux sociaux, avec leurs lots de conséquences.

Source: www.camerounweb.com