La guerre en cours dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest accentue les violences à l’égard des femmes dans cette partie du Cameroun. Le journal français Le Monde a recueilli les témoignages écœurants de Jenny, une mère violée dans son champ par les militaires camerounais. L’incident s’est produit en 2021 dans un village près de Bamanda. Alors qu'elle cultivait son champ de maïs et d'ignames avec sa fille, elles furent surprises par des militaires qui ont sexuellement abusé d'elles.
Depuis, Jenny est détruite. Elle a quitté son village pour vivre à Douala avec ses fils. Pour ne plus évoquer cette partie trouble de sa vie, elle a décidé de se séparer de sa fille qui vit désormais dans une autre ville.
« C’est commun à Bamenda depuis que la guerre a commencé », se désole-t-elle. Depuis, elle s’est réfugiée à Douala, la capitale économique du pays, où elle partage une chambre avec ses garçons. Sa fille, également violée, est à Yaoundé, la capitale administrative, chez un oncle. Sa mère, à Ebolowa, dans le Sud. Séparée de sa fille « par manque d’argent, mais aussi pour ne plus en parler et essayer d’oublier, explique Jenny. A l’intérieur, je suis détruite. Je vis comme une morte vivante. » écrit le journal Le Monde.
Jenny et sa fille ne sont pas des cas isolés. Le viol est une pratique courante dans les régions en conflit. Les populations anglophones du Cameroun sont prises en sandwich par les groupes armés séparatistes et les militaires qui les violentent de part et d’autre.
La guerre au Noso a fait plus de 6000 morts et 700 000 déplacés selon le journal français. La semaine écoulée, l’armée camerounaise a neutralisés deux dangereux chef de guerres qui semaient la panique dans ces régions. Il s’agit des généraux Kola et RK. Ils ont été abattus avec leurs lieutenants.