Cameroun : une nouvelle guerre entre Paul Biya et Maurice Kamto fait rage

Maurice Kamto And Biya.jpeg Kamto et Paul Biya

Mon, 25 Mar 2024 Source: www.camerounweb.com

Jeune Afrique a récemment publié un article captivant sur les élections au Cameroun, mettant en lumière la bataille politique intense entre le parti au pouvoir et l'opposition autour des listes électorales. Alors que chaque parti cherche à capitaliser sur la période d'inscription sur les listes électorales en prévision de l'élection présidentielle de 2025, des accusations fusent de l'opposition, affirmant que le parti au pouvoir utilise Elecam, l'organe chargé du scrutin, à ses propres fins.

La scène lors des ouvertures d'inscriptions sur les listes électorales au Cameroun est familière : des militants politiques arpentent les quartiers, vêtus aux couleurs de leur parti, appelant les citoyens à s'inscrire sur le fichier. En cette année 2024, l'approche de l'élection présidentielle prévue l'année suivante ne fait qu'intensifier cette activité.

Erik Essousse, directeur général d'Elections Cameroon (Elecam), a lancé la campagne de révision des listes électorales à Yaoundé le 4 janvier dernier. Depuis lors, les équipes d'Elecam reprennent leur travail dans les quartiers, souvent épaulées par des militants de l'opposition.

Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) de Maurice Kamto, principal opposant au président Paul Biya, mène depuis 2017 une campagne d'inscription massive sur les listes électorales malgré les obstacles et les intimidations. Ces efforts visent à renforcer la base territoriale du parti, mobiliser les masses et augmenter son poids électoral.

En réponse, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) au pouvoir, conscient des défis posés par l'opposition, déploie également des efforts pour mobiliser les électeurs. Le secrétaire général du comité central, Jean Nkuete, a élaboré une stratégie de déploiement et demandé à ses responsables d'assurer les intérêts du RDPC.

Cependant, malgré les efforts des deux camps, certaines difficultés entravent le processus d'inscription. Les machines d'enregistrement semblent souvent rencontrer des problèmes techniques en cas de forte affluence, décourageant de nombreux citoyens. De plus, le processus d'enregistrement lui-même est critiqué pour sa durée et son inefficacité.

Un autre point de discorde concerne la transparence du fichier électoral. Des demandes ont été faites pour rendre publique la liste électorale nationale, mais Elecam reste muet sur la question. Des allégations de manipulations des inscriptions et de curiosités entourent également le processus d'inscription.

Enfin, la diaspora camerounaise, forte de millions de personnes dans le monde, pourrait jouer un rôle crucial dans le choix du futur président. Des activistes ont récemment exigé l'ouverture de bureaux de vote en France, soulignant l'importance de la participation des Camerounais à l'étranger dans le processus électoral.

Malgré ces défis, l'opposition et la société civile continuent de pousser pour des réformes et une plus grande transparence dans le processus électoral, tandis que les tensions politiques continuent de monter à l'approche des élections.

Source: www.camerounweb.com