Dans le combat contre le tribalisme au Cameroun, il est crucial de comprendre que dénoncer cette pratique néfaste peut susciter des réactions hostiles. Lorsque quelqu'un réagit avec colère ou profère des injures en réponse à la dénonciation du tribalisme, cela témoigne souvent de son propre engagement tribaliste. En effet, il n'y a qu'un tribaliste pour se sentir aussi mal à l'aise lorsqu'il est confronté à la réalité de ses actes.
Ce miroir de la dénonciation reflète une image hideuse, celle d'un individu couronné de tribalisme. C'est pourquoi il réagit avec agressivité, devenant parfois violent, et en veut à ceux qui ont eu le courage de lui montrer l'étendue de sa laideur morale.
Même si l'intention n'est pas de blesser qui que ce soit, il est indéniable que la vérité peut être douloureuse. Surtout lorsqu'elle remet en question de fausses certitudes et de fausses théories tribales conçues pour maintenir la société dans l'ignorance et l'empêcher de penser de manière rationnelle. Cependant, cela ne doit pas nous décourager de poursuivre la lutte contre le tribalisme au Cameroun. Il est évident que le tribalisme est celui qui cause du tort au Cameroun, pas sa dénonciation.
Nos éducations et nos valeurs nous obligent à dénoncer le tribalisme, et nous ne renoncerons pas à cette lutte légitime tant que les tribalistes n'auront pas déposé leurs armes. C'est à eux de renoncer au tribalisme, source de division, d'injustice, de haine et de violence.
En conclusion, Arlette Framboise Doumbé Ding rappelle à ceux qui ont entrepris de m'attaquer que je ne renoncerai jamais à défendre les causes justes, même si cela dérange certaines personnes. « Je ne compromettrai jamais mes valeurs pour plaire à qui que ce soit. En cinq ans, je n'ai pas reculé face à l'adversité, et ce n'est pas aujourd'hui que je le ferai, car je ne fais que défendre des causes justes. Je ne peux prédire jusqu'où iront les tribalistes, mais je sais que les causes justes finissent toujours par l'emporter. Tous les Camerounais ont leur place dans ce pays, qui n'appartient à personne en particulier, et où le soleil doit briller pour tous. Le Cameroun se construira avec tous ses citoyens, sans distinction ethnique ni linguistique, ou il ne se construira pas du tout », indique l'activiste.