Dans une tribune libre, Arlette Framboise Doumbe Ding, analyste politique revient sur le jeu politique camerounais. Elle attire l’attention des uns et des autres sur le traitement que le pouvoir de Paul Biya réserve à ses opposants notamment à Maurice Kamto et aux militants du MRC. Ceci découle de 4 années d’observation.
Quatre années durant, j’ai bien observé la scène politique Camerounaise .
Et là, je constate que le seul argument que le régime de Yaoundé oppose aux idées progressistes du mrc ce sont les arrestations arbitraires.
Quelques exigences progressistes du MRC :
1- Dialoguer de façon sincère pour résoudre les conflits comme celui du noso.
2- Adoption d’un code électoral consensuel pour donner un sens aux élections et s’ouvrir ainsi à la démocratie réelle. Pas celle fictive qui repose sur de perpétuelles fraudes électorales.
3- Le respect des libertés qui sont un droit fondamental. C’est à dire quelque chose qu’on ne quémande pas . Nous sommes nés libres par la volonté de Dieu. Ce qui signifie que la liberté est un droit inné.
Qui est donc l’homme pour restreindre de façon arbitraire la volonté de Dieu ?
4- Gestion responsable et transparente des biens publics. C’est dans cette perspective que le MRC a manifesté pour demander une enquête sur la gestion scandaleuse de l’argent de la Can (un camion de sable a 700mille, un sac de ciment à 17mille).
5- plus de justice sociale
Etc.
Voilà une illustration de quelques idées du mrc tirées parmi tant d’autres. Je parle donc des faits.
En examinant ces idées, leurs but apparaît d’ailleurs de façon clair : Faire du Cameroun une démocratie réelle, et gérer les fonds publics de façon honnête dans l’intérêt du développement et du bien-être de la majorité et non dans l’intérêt d’un groupuscule de prevaricateurs de la fortune publique.
La logique en démocratie veut qu’on oppose des arguments aux arguments ou aux idées qu’on ne partage pas. Mais comment comprendre que le seul argument jusqu’ici opposé aux idées du MRC par le régime en place soit les arrestations arbitraires sur fond de haine tribale (arrestations au faciès) ?
Ce n’est pas cela la démocratie. C’est pourquoi je dénonce énergiquement cette pratique rétrograde et anti progrès qui favorise l’emprisonnement des innocents, et maintien subséquemment le Cameroun dans la prison des pays pauvres très endetté.
On ne peut plus diriger un peuple au 21ème siècle avec la mentalité de l’antiquité. C’est cet archaïsme institutionnalisé qui freine le développement du Cameroun.
Pourtant le Cameroun peut se développer et se hisser économiquement au rang des grandes nations. Il a des ressources humaines et un immense potentiel économique. Il à besoin de nouveaux dirigeants capables de comprendre et de satisfaire les aspirations profondes du peuple Camerounais à vivre dans un pays libre et démocratique.
En attendant, nous demandons la libération de tous les prisonniers politiques, victimes de l’arbitraire et de l’intolérance des autorités Camerounaises.