Sous le feu des critiques pour sa gestion de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), Samuel Eto’o peut compter sur les anciennes du football. Après Roger Milla, c’est le tour de Patrick Mboma de prendre la défense de l’ancien international camerounais. Selon le chroniqueur de Canal+, Samuel Eto’o a redonné vie au football camerounais en veillant au paiement des salaires des joueurs.
A en croire Mboma, ceux qui critiquent Eto’o aujourd’hui ne sont pas les joueurs, mais ceux qui profitaient avant du système. « « Personnellement j’appelle cela de la comédie depuis que Samuel Eto’o est président de la FECAFOOT les joueurs sont payés vu que c’est eux-mêmes les vrais acteurs du football le championnat Camerounais ne rencontre aucun problème jusqu’ici ceux qui s’agitent je trouve normal car le plat qui servait de nourriture a été cassé par Samuel Eto’o », a-t-il déclaré.
Lourdes sanctions
Depuis que l'annonce d'une enquête sur les agissements de Samuel Eto'o, les soutiens du président de la Fédération camerounaise de football sont montés au créneau pour dénoncer l'instance faîtière du football continental. La quasi-totalité de laudateurs de Samuel Eto'o prétendent que la CAF n’est pas compétente pour connaître les affaires internes aux fédérations. D’autres déclarent que l’instance n’a même pas d’organes capables de connaitre de ces affaires. Et pourtant les statuts de la CAF sanctionnent les conduites indécentes des officiels et associations nationales. Samuel Eto’o pour rappel, est accusé par ses anciens collaborateurs de manipulation de matchs et de signature de contrat avec une société de pari sportif.
Selon l’article 45 des statuts de la CAF, le président de la Fédération camerounaise de football, Samuel Eto’o risque des sanctions allant d’un simple avertissement à une interdiction d’exercer toute activité relative au football sans oublier les amendes ».
« En cas de violation des Statuts et règlements de la CAF et des décisions des organismes compétents, ou en cas de conduite antisportive ou indécente, les associations nationales, les clubs, les officiels et les joueurs encourent des sanctions disciplinaires, conformément aux dispositions des présents Statuts, des règlements médias et marketing, des compétitions, du Code disciplinaire de la CAF et du Code d’Ethique de la CAF.
− 2.2 Contre les personnes physiques : a) Avertissement ; b) Expulsion ; c) Suspension de matches ; d) Interdiction de vestiaires et/ou de banc de réserve ; e) Interdiction de stade ; f) Interdiction d’exercer toute activité relative au football ; g) Amende. », peut-on lire dans les statuts de la Confédération africaine de football.
Roger Milla
Selon l’ancien international Roger Milla, il s’agit d’une affaire interne à la Fecafoot. La CAF n’a pas à se saisir du dossier.
« Pour moi, ils n'ont pas le droit. Ce n'est pas la Coupe d'Afrique que nous sommes en train de jouer. Nous jouons un championnat national. Ils ne peuvent pas venir faire dans enquêtes dans le football camerounais. Ils donnent quoi au football camerounais pour venir faire des enquêtes ? Rien du tout. Il ne faut pas qu'il y ait exagération. On n'a pas besoin des enquêtes ici. Nous avons fait un bon championnat cette année, il faut qu'on continue par l'améliorer », a-t-il déclaré sur France 24.