Cameroun : voici un élément qui aggrave l’épidémie de choléra

Cholerakivu Le choléra continue de se propager

Fri, 29 Apr 2022 Source: www.camerounweb.com

• Le choléra continue de se propager

• Le ministère de la Santé va s’associer avec l’OMS pour arrêter la propagation

• Plus de 5000 personnes seraient infectées



Depuis le 21 octobre 2021, le Cameroun est aux prises avec l’épidémie de choléra. Plus de 100 personnes en sont mortes, et plus de 5.000 cas ont été recensés, selon les derniers chiffres. Cinq régions (Centre, Littoral, Nord, Sud et Sud-Ouest) parmi les dix que compte le pays ont signalé au moins un cas. La région du Sud-Ouest représente à elle seule près de la moitié du nombre total de décès et de cas de personnes malades.

Le délégué à la Santé publique de la région du Sud-Ouest du Cameroun, le Dr Filbert Eko Eko a déclaré que « Le taux d'incidence augmente jour après jour ». « En plus d'être une région meurtrie par la crise anglophone, la région du Sud-Ouest est une région frontalière avec le Nigeria », par conséquent, « il est difficile de contrôler les personnes qui sillonnent la frontière maritime. Cette zone enclavée rend difficile l'accès des populations aux kits sanitaires », explique-t-il.

« L'épidémie de choléra commence généralement pendant la saison sèche, ce qui implique a priori un problème de manque d’eau. Nous devons fournir de l'eau potable à la communauté. Nous devons également vérifier leurs conditions sanitaires, en particulier l'élimination des matières fécales ».

Luis Nkem Chapjong, 39 ans, vivant à Bomaka, chef-lieu de la région du sud-ouest du Cameroun, ne s'était jamais imaginé propriétaire d’un forage. Mais il a changé d’avis lorsque la pénurie d'eau induite par le changement climatique a frappé sa communauté. Il s’est fait construire un forage pour élever à la fois ses poulets et ses porcs. Puis la donne a changé avec la nouvelle épidémie de choléra dans son village. De nombreux villageois ont commencé à se presser à son domicile pour obtenir ce précieux liquide.

Pour de nombreux villageois, qui jusque-là, dépendaient uniquement d'une petite source, le forage de Nkem est un soulagement. Sous l’effet de la chaleur, liée aux changements climatiques, cette source a tari au point de s’assécher. Mais tous les habitants du quartier de monsieur Nkem n'ont pas les moyens de s’acquitter de la somme de 500 FCFA.

« Le principal moyen d’approvisionnement reste la principale source d'eau, pour ceux qui n'ont pas les moyens de s’acheter de l'eau minérale ou l'eau en provenance du forage », dit-il.

Il révèle avoir dépensé la somme d’environ deux millions de FCFA pour construire son forage. Ce montant représente une fortune pour un village constitué d’une population majoritairement pauvre.

Avec Gavi

Source: www.camerounweb.com