Dans le but d’assurer la bonne santé des élèves, certaines écoles proposent des aliments de consommation adéquats en cette période de Covid-19. Des mesures spécifiques ont été prises.
Des élèves de tous les âges défilent entre les couloirs de l’école primaire catholique Sainte Catherine d’Etoudi. Il est 9h 30min ce mercredi 29 septembre 2021, c’est l’heure de la pause. Au son de la sirène, ces tous petits courent tous dans la même direction : la cantine. « Je veux le pain de 50 Fcfa avec la sardine », « Je veux les chips », peut-on entendre. D’autres se replient dans un coin de la véranda pour déguster le goûter préparé par leurs parents. En cette période de covid-19, des mesures ont été prises dans de nombreux établissements scolaires pour assurer une alimentation saine à leurs pensionnaires. « Nous avons pris des précautions au sein de notre école pour que tous les élèves puissent avoir de quoi manger sainement », confie le responsable de la cantine.
Des tests obligatoires pour commerçants
A l’annonce de la pandémie à Coronavirus, les commerçants des différents établissements ont été invités à présenter un test de Covid-19 avant d’accéder aux différentes cantines. « Nous avons demandé à tous les vendeurs de montrer un test négatif. Cela assure également la protection de nos enfants et c’est un point sur lequel nous mettons l’accent », martèle Gisèle Ngono, chef d’établissement primaire. Alignés les uns après les autres, chaque commerçant est dans son box. Vêtus de blouse blanche, ils s’attèlent à réaliser les commandes des élèves. Au collège d’enseignement secondaire d’Emana village, la procédure est la même. Virginie Ambomo, la responsable des commerçants de cet établissement à caractère public s’exprime sur cette question. « Le test du Covid-19 est prioritaire parmi les examens qui doivent être faits. La santé de ces élèves, qui sont également nos enfants, est à prendre avec des pincettes », renseigne-t-elle. Autre astuce, une équipe de direction médicale des différentes délégations des Enseignements primaires et secondaires font des visites inopinées dans les établissements pour se rassurer de la qualité des denrées alimentaires.
Des denrées conditionnées
Dans certains établissements, plusieurs denrées alimentaires ont été interdites de vente car les conditions de préparation et de conservation s’avèrent inadéquates. Un tour dans les cantines nous a permis de vérifier cet aspect des choses. C’est le cas du Collège privé Albert à Nyom I. Sur les étals des commerçants, du haricot, du spaghetti et de la viande hachée sont absents. Ici, les denrées emballées sont celles proposées aux élèves. « Nous privilégions les denrées déjà conditionnées telles que le saucisson, le pâté, le jambon, le chocolat et des friandises pour éviter les maladies aux enfants. Nous nous attelons juste à la vérification des dates de péremption », explique Augustine Wamba, commerçante. C’est également le cas du Collège Jean Tabi où, la propreté des cantines est irréprochable. Les plats chauds ont été soustraits du menu des élèves. Les boissons telles que le foléré, le kosssam, le djindja et biens d’autres n’ont pas de place dans ces établissements. Au groupe Scolaire bilingue « les Singes », seules les friandises sont commercialisées. Le directeur de cet établissement a interdit la vente des denrées alimentaires non conditionnées. « Nous évitons tout ce qui peut mettre à mal nos élèves. A cet effet, nous avons demandé à chaque parent de fournir le goûter à leurs enfants. Dans notre campus, nous ne vendons que des biscuits, des bonbons et des chocolats », confie Olivier Zang, directeur.
Pour d’autres, aucun changement n’est visible. L’état de lieux des cantines laisse parfois à désirer. « Nous voulons seulement manger. Les microbes meurent au feu », lance Ibrahim, élève dans un lycée de la ville, qui est venu acheter une omelette à la cantine de son école. A même le sol, les coquilles d’œufs bouillies et les déchets d’ognons sont visibles. Les nappes recouvertes sur les tables sont d’une couleur rougeâtre. Les responsables de la gestion des cantines n’ont pas daigné nous donner des explications à ce sujet. La même situation est visible dans plusieurs établissements publics de la ville de Yaoundé.