Le gouvernement camerounais lance, dès juillet prochain, une campagne de chimio-prévention du paludisme saisonnier en faveur des enfants de moins de 5 ans dans les régions de l’Extrême-Nord et du Nord, révèle un communiqué publié mardi par le ministre de la Santé publique (MINSANTE), André Mama Fouda.
Les zones visées connaissent généralement, de juillet à octobre, une recrudescence de cette maladie, se soldant souvent par de nombreux morts.
L’annonce du MINSANTE intervient au moment où le gouvernement signale une «baisse constante» de la morbidité liée au paludisme, dont le taux est passé de 41% en 2008 à 21% en 2015.
Avec plus de 4000 décès enregistrés en 2014, sur une population de quelque 22 millions d’âmes, cette maladie constitue la première cause d’hospitalisations et de mortalité au Cameroun, les zones les plus touchées étant les régions sahéliennes de l’Extrême-Nord et du Nord.
Face à la situation le président Biya a en 2005 institué l’administration gratuite du traitement préventif intermittent pour la femme enceinte à partir du 4ème mois, ainsi que la gratuité du traitement du paludisme simple pour l’enfant de moins de 5 ans depuis 2011.
Depuis mi-août de la même année, a été lancée une campagne nationale intitulée «KO palu» destinée à distribuer gratuitement des millions de moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA).La campagne qui est financée en partie par des partenaires au développement, se poursuit encore.
Mais pour l’organisation non gouvernementale For Impact in Social Health (FIS), dans un rapport publié en 2014, avait déploré une mauvaise distribution de ces protections à travers le pays ainsi qu’une politisation de la lutte contre la maladie.