Le dénommé Mathieu Ebenga se trouve actuellement en détention provisoire à la prison centrale de Yaoundé-Kondengui.
La société Camrail demande une réparation du préjudice matériel dont le montant s’élève à plus de 700 000 FCFA dans une affaire de vol de carburant, dont le présumé coupable est l’un de ses agents de sécurité, le dénommé Mathieu Ebenga. Le mis en cause actuellement en détention provisoire à la prison centrale de Yaoundé-Kondengui, nie les faits pour lesquels il est poursuivi. Le 24 juillet 2017 au Tribunal de Première instance (Tpi) de Yaoundé centre administratif, il a indiqué que cette accusation de vol de carburant qui pèse sur lui, est non fondée. Il a toutefois soulevé que c’est la toute première fois qu’il se retrouve indexé dans une affaire de malversations depuis qu’il sécurise les marchandises dans les trains entre les villes de Douala et Yaoundé.
Une position que rejette Camrail son employeur et le représentant du parquet. Pour le concessionnaire du réseau ferroviaire du Cameroun, l’agent de sécurité est coupable. Partant du fait que la nuit du vol, il n’est pas rentré chez lui comme d’habitude. Le Procureur de la République pour sa part a évoqué trois points essentiels permettant d’établir la culpabilité du mis en cause. D’abord il y a incohérence dans ses déclarations surtout que lors de l’enquête préliminaire, ce dernier est passé aux aveux. C’est à la barre qu’il est venu se rétracter. Ensuite, il y a la déposition d’un témoin qui affirme avoir vu Mathieu Ebenga en action. Enfin, la présence de celui-ci sur les lieux du vol à une heure avancée de la nuit.
Le journal Kalara qui suit de près cette affaire, rapporte que le mis en cause explique que dans la nuit du 25 mars 2017, nuit du vol, le voyage ce jour-là s’est déroulé dans de bonnes conditions. «La nuit étant suffisamment avancée, j’ai préféré retourner dormir dans la salle d’attente de la gare.
C’est ainsi que j’ai emprunté la voie ferrée et pendant que j’y étais, un collègue d’Africa security qui tenait un bidon de carburant, m’a apostrophé et a aussitôt alerté la police. Le policier m’a identifié et m’a informé qu’il y avait un problème de vol de carburant qui se faisait à partir d’une citerne qui coulait», raconte le mis en cause. Ce dernier ajoute qu’il est parti en compagnie du policier pour voir ladite citerne. Après il a rejoint la salle d’attente de la gare pour y passer la nuit. Le lendemain il a été informé par le même policier que de lourds soupçons de vol pesaient sur lui.
Le dénouement de cette affaire est prévu pour le 28 septembre 2017.