Le Cameroun a fait un match nul face à la Namibie
Le journaliste sportif cette fois-ci n’a rien à reprocher au sélectionneur national après le match nul contre la Namibie (1-1) lors de la troisième journée des éliminatoires de la CAN 2023. Martin Camus Mimb commente les performances individuelles des joueurs.
Il faudrait quand même à l’opinion publique un peu plus de mémoire. Les éliminatoires en Afrique ont toujours été compliquées pour les footballeurs professionnels. Même à l’époque de la Génération 2000 ou même avant avec celles de Roger Milla, les exemples sont légions où le Came-roun a été accroché par de « petites nations ». C’est très souvent à l’usure qu’on arrivait parfois à décrocher la qualification. Ces performances parfois sont perturbées par le climat, parfois par la qualité des pelouses. Et sérieusement face à la Namibie, sans chercher d’excuses , la pelouse a dérangé. C’était le premier facteur de perturbations.
LES FLOPS
1- EPASSY : On l’a senti très nerveux hier et la faute de communication avec Casteleto qui a conduit au but l‘a un peu perturbé pour la suite. Ses relances et le timing de ces relances n’étaient pas au point et c’est un euphémisme. On ne va pas lui demander subitement d’avoir les qualités qu’il n’a pas, mais la qualité de la relance du gardien aujourd’hui aère le jeu. En jouant presque sur sa ligne, il s’expose aux hésitations de ses propres défenseurs et à la vitesse de ses adversaires.
2-MALCOM BOKELE : Le baptême de feu à irradié son jeu et son remplacement était juste et à propos parce qu’il souffrait énormément. Défensivement absent et très approximatif, il n’a pas non plus existé sur son couloir. Il faut quand même dire qu’en plus du fait qu’il découvrait l’environnement, les spécialistes s’accordent à dire qu’il est meilleur dans l’axe. C’est un match à vite oublier pour lui et pour ce qu’on voit à Bordeaux, il est une valeur sûre à bien encadrer.
3-BRYAN MBEUMO : On attend toujours son match référence avec la sélection nationale. Le ta-lent il l’a et personnellement, j’ai eu du mal à le voir prendre le costume de chef aux côtés d’un Ganago qui n’était pas à la coupe du monde comme lui. En l’absence de Aboubakar, CHOUPO et TOKO avec lesquels il était au Mondial, on attendait quand même mieux. Tendance aussi à con-server le ballon et à tenter des exploits en individuel. Or en club, son jeu est un jeu de soutien. Percussions trop molles.
LES TOPS…
1- OLIVIER KEMEN : Ceux qui le connaissent étaient surpris qu’il ne soit même pas présélec-tionné pour le mondial. Cet ancien capitaine des équipes jeunes de France, est un profil particulier jusque-là inexistant dans cette équipe. Il est capable, et il a déjà joué à tous les postes du milieu avec le même rayonnement. C’est une sorte de couteau Suisse du milieu qui peut permettre à n’importe quel coach de modifier en plein match son dispositif. Il est parti pour s’installer sur la durée. Buteur et avec une activité dans le jeu très intéressante, il est l’homme de ce match.
2- IGNATIUS GANAGO : Il est difficile pour un avant-centre de sortir heureux d’un match où il n’a pas marqué. Mais hier il a affiché la volonté et la disponibilité et personnellement je pense que le dispositif tactique ne l’a pas aidé. Placé en pointe, il était prévu que ses ca-viars viendraient de Moumi sur la gauche et Mbeumo sur la droite. Ils n’ont pas eu l’activité souhaitée sur les côtés et même l’entrée de Ngom très moyen n’a pas réglé cela. Il lui a manqué un TOKO ou un Nkoudou.
3-NKOULOU: il n’a pas fait un match extraordinaire et entendons nous qu’on ne retrouvera plus le Nico de Marseille. Mais ce qu’il a apporté hier c’est la sérénité dans une défense mal embarquée par les approximations de Wooh et Casteleto. Rien de visible, mais tout était dans l’état d’esprit.
Pour le reste, envoyez les parents retirer les bulletins de notes.
Martin Camus MIMB
