Camwater : l'eau tue une fille à Yaoundé

Canal Sauter Une étudiante décédée

Thu, 30 Jan 2025 Source: Terre promise n°217 du 29 janvier 2025

L’infortunée a été emportée par les eaux en furie après la rupture d’une importante canalisation de la société chargée de la distribution de l’eau, au quartier Ngousso, à Yaoundé.

C’est la tristesse et la désolation au quartier Ngousso, en ce jour de lundi. Des témoins affirment que la rupture d’une importante canalisation de la société Camwater a libéré d’importantes trombes d’eau qui, dans leur furie, se sont déversées sur des habitations situées en contrebas prenant ainsi de court les habitants du quartier.

Une jeune fille, emportée par les eaux, a été retrouvée morte. Elle était étudiante en Faculté de médecine de l’Université de Yaoundé 1. Un autre corps, celui d’une fillette de trois ans, a également été retrouvé. Ses parents, surpris par les eaux qui déferlaient sur leur habitation, se sont échappés oubliant leur progéniture qui dormait dans son lit.

Au moment où nous mettions sous presse, Camwater n’avait pas encore communiqué sur ce drame. Mais, selon certains témoignages, la rupture de la canalisation serait due à la forte pression de l’eau. Il faut dire que la mise en service du Projet d’alimentation en eau potable de Yaoundé et ses environs (Paepys) fournit à la capitale du Cameroun d’importantes quantités d’eau qui ont permis de mettre fin aux pénuries de cette denrée.

Des voix avisées expliquent que, malheureusement, le réseau de distribution à l’intérieur de la ville a vieilli et ne peut donc pendant supporter la charge due à la forte pression des eaux qui viennent de la Sanaga. On assiste depuis lors, de temps en temps, à de nombreux incidents plus ou moins importants, dus à la rupture des canalisations dans divers quartiers. Avant le drame de Ngousso, un incident, certes moins grave, a été enregistré en octobre 2024, à l’entrée nord de Yaoundé, sur une installation même du Paepys.

Il est à craindre, en même temps qu’on déplore des pertes en vies humaines et des dégâts matériels, que les ruptures récurrentes des canalisations sur les réseaux de transport et de distribution de l’eau ne viennent affecter l’approvisionnement en eau potable de la ville de Yaoundé, que l’on croyait pourtant inscrite dans la durée, grâce au Paepys.

Source: Terre promise n°217 du 29 janvier 2025