Issa Tchiroma Bakary, ministre de la Communication
Issa Tchiroma Bakary pose ses conditions aux journalistes intéressés par la couverture de la prochaine édition de la Coupe d’Afrique des Nations de football féminin, prévue au Cameroun en novembre et décembre prochains. Ses exigences figurent dans un communiqué lu ce vendredi 26 août 2016 au cours du journal de 13 heures du Poste national de la CRTV.
S’adressant aux «professionnels de la presse nationale et étrangère basés au Cameroun et désireux d’assurer la couverture de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations féminine de football», le Ministre de la Communication précise que «seuls les détenteurs d’une carte de presse délivrée par la commission compétente et d’une accréditation de la Confédération Africaine de Football seront habilités à couvrir ledit événement».
En outre, le patron du secteur de la communication «rappelle que les deux conditions sus-évoquées sont cumulatives». Les journalistes sont alors invités «à se rapprocher sans délai du Secrétariat permanent de la commission de la délivrance de la carte de presse sise à l’immeuble Camnews à Yaoundé et de la direction du tournoi sis au palais des sports de Warda à Yaoundé».
L’on les oriente également, toujours pour les besoins d’enregistrement, vers le Media Channel accessible à partir du site web de la Confédération Africaine de Football. Et comme s’il avait le sentiment d’avoir pris une décision impopulaire, «le Ministre de la Communication compte sur la bonne compréhension et la collaboration des hommes de médias pour la couverture optimale de cette compétition».
Pas sûr qu’il sera entendu. Puisqu’une écrasante majorité des journalistes exerçant au Cameroun ne l’ont pas sollicité. Une partie de ces hommes de médias refusent de demander ce document au motif qu’il est délivré par le Gouvernement en lieu et place d’une commission paritaire constituée exclusivement de professionnels des médias.
D’autres, membres de l’Association Internationale de la Presse Sportive, considèrent que la carte de ce mouvement, reconnue par les organisateurs de la prochaine CAN, suffit pour se faire accréditer. Dès lors l’on peut considérer que les exigences de Tchiroma Bakary auront plutôt pour effet d’exclure quantité de journalistes. Et donc d’empêcher une bonne partie de la presse locale de faire son travail à cette occasion.
