• Paul Biya est de nouveau apparu en public
• Le président a répondu à une question cruciale
• Celle que tout le peuple camerounais se posait
Les chefs d’Etats camerounais et français, Paul Biya et Emmanuel Macron se sont présentés devant les médias réunis au palais d’Etoudi, dans le cadre de la visite du président français annoncée depuis plusieurs jours déjà.
Comme il fallait s’y attendre, les hommes de médias ont posé des questions à la fois au dirigeant français et à celui du Cameroun, Paul Biya (89 ans) qui était le plus attendu.
Entre autres sujets abordés, il y a l’accord du Cameroun avec la Russie, la guerre en Ukraine, le terrorisme dans certains pays d’Afrique, les questions des libertés individuelles et de la démocratie, le rôle de la France dans le processus de gouvernance des Etats africains, l’élection présidentielle de l’année 2025.
Sur ce dernier aspect, la journaliste de Radio France internationale (RFI), Amélie Tulet a questionné le président Paul Biya pour savoir si à quelques années de l’échéance électorale, il comptait bien se représenter ou laisser le champ libre à la jeune génération, notamment à quelqu’un de son parti.
« Comme vous le savez, le Cameroun est dirigé conformément à sa Constitution. D’après cette Constitution, le mandat que je mène actuellement à une durée de sept (07) ans. Alors, essayez de faire la soustraction et vous verrez combien de temps il me reste à diriger le pays », a répondu le leader du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), Paul Biya devant une foule qui a commencé par rire.
Mais autrement, poursuit-il, « quand ce mandat arrivera à expiration, vous serez informés sur le point de savoir si je reste ou si je m’en vais au village ». Là aussi, les personnes présentes à la conférence n’ont pu s’empêcher d’applaudir celui qui est au pouvoir depuis 1982.
« Ne dure pas au pouvoir qui veut, mais qui peut (…). Quand le moment viendra, tout le monde saura si je me présenterai ou pas », avait lancé Paul Biya, une réponse jadis qui a laissé beaucoup de personnes bouche béante.
Trois (03) plus tard, le chef de l’Etat Paul Biya qu’on annonce malade depuis un temps maintenant a toujours du répondant et remet la même cassette. Par conséquent, comme en 2018, la possibilité de le voir se représenter en 2025 existe, au regard de sa réponse quasiment similaire à celle qu’il avait donnée en 2015 pour la même question.
En réalité, comme il a été donné de le constater dans certains pays, le président sortant qui veut laisser sa place, ne garde plus longtemps le suspense entier. Le chef d’Etat Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire en est un exemple parfait. Avant que son parti ne lui demande de reconsidérer sa position après le décès tragique de celui qu’il voyait comme son digne successeur, il avait annoncé plus tôt qu’il ne se représentera plus.
Dans le cas du Cameroun, pourquoi Paul Biya continuerait-il par cacher autant son jeu ? Pour quelles autres raisons ne dirait-il pas qu’il arrête, même s’il faut garder secret le nom du nouveau candidat choisi pour représenter le parti ? Face à toutes ces interrogations qui peuvent mettre la puce à l’oreille, on peut se rendre compte que la volonté de faire un dernier tour à la tête du sommet de l’Etat taraude l’esprit de Paul Biya, jusqu’à preuve du contraire.